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Les écoles guinéennes encore très perturbées par la grève

Bangaly Condé
20 février 2018

Malgré les menaces financières du gouvernement, de nombreuses écoles étaient encore vides ce lundi. Certains élèves s'inquiètent désormais pour leur examens.

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Lehrerstreik in Guinea-Bissau
Image : DW/Braima Darame

Malgré les menaces financières et un mouvement qui dure depuis près de deux semaines, la grève des enseignants se poursuit en Guinée. 

Lancée le 12 février dernier, cette action de la branche dissidente du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée continue de perturber le système éducatif du pays.

Lundi (19 février), la plupart des établissements publics et privées de la capitale sont restés quasiment vides malgré les appels du gouvernement à suspendre la grève.

Les enseignants continuent de bouder les salles de classes. "Sur un effectif prévu de 2076 élèves nous avons ce matin que 86 élèves soit un pourcentage de 5%. Des enseignants aussi manquent à l'appel. La situation nous inquiète", raconte Sory Doumbouya, responsable d'une école de la banlieue de Conakry. 

Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le gouvernement a appelé tous les enseignants ainsi que les élèves à reprendre le chemin de l'école. Tout enseignant qui ne respecterait pas cette injonction verra son salaire du mois de février bloqué, conformément aux dispositions du code de travail.

Des élèves inquiets

"C'est juste un rappel, il faut que les enfants aille a l'école", explique Albert Damantan Camara, porte parole de gouvernement.

"Certains suivent normalement leur cours d'autre ne le font pas. C'est un déséquilibre entre ceux qui vont sont en train de prendre de l'avance sur les autres". Albert Damantan Camara répète qu'il veut que cette situation cesse en appelant à la "responsabilité" des syndicats.

Schulkinder in Guinea Conakry
Image : AFP/Getty Images/S. Kambou

Les élèves rencontrés dans certains  quartiers de Conakry affirment que cette grève a des conséquences négatives sur le déroulement de leur programme scolaire. "Les élèves de Terminale souffrent beaucoup parce qu'on est en retard et on ne peut pas rattraper ce retard durant ces  derniers jours", raconte Fatoumata Binta Diallo qui prépare cette année son baccalauréat.

"L'Etat n'a qu'à nous aider maintenant pour reprendre les cours. On prépare le bac et notre avenir, s'ils nous retardent cela va beaucoup jouer."

Vendredi dernier Aboubacar Soumah, le chef de file du mouvement  a décliné une invitation de l'inspecteur général du travail. IL a ensuite demandé aux enseignants de poursuivre la grève. Le mouvement de grève a déjà fait deux morts à Conakry.