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Les "swing States" : les Etats qui pèsent dans la balance

Anne-Julie Martin21 octobre 2008

Les 220 millions d'électeurs américains se répartissent sur 50 Etats ainsi que dans le district de Columbia. Toutes les voix comptent, mais, pourtant, certaines pèsent davantage, sont plus décisives que les autres.

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Les principaux Swing States pour 2008 apparaissent ici en orange foncéImage : DW

Certes, des millions d'Américains vont se rendre aux urnes le 4 novembre pour choisir le prochain président. Mais ce ne sont probablement que ceux habitant une poignée d'Etats qui décideront vraiment d'envoyer Barack Obama ou John McCain à la Maison Blanche. Ces Etats, on les appelle les "Swing States".


Pour devenir président des Etats-Unis, il ne faut pas forcément récolter la majorité des voix. Ce qui est décisif, c'est la majorité absolue du collège électoral (Electoral College). Ce collège, composé de grands électeurs, reflète en principe les résultats de chaque Etat. Cela dit, le gagnant dans un Etat reçoit normalement les voix de tous les grands électeurs de ce même Etat, peu importe s'il a gagné à une large majorité ou de justesse.


Et comme, traditionnellement, la plupart des Etats penchent plutôt pour un parti que pour l'autre et que le résultat y est pratiquement connu d'avance, ce sont, le plus souvent, un petit nombre, dont la majorité est changeante, qui décident de l'issu du scrutin. Toute l'attention des candidats se concentre donc sur ces Swing states, c'est-à-dire ceux qui peuvent faire basculer le vote, notamment dans la dernière phase de la campagne.


Cette année, les Swing states sont au nombre de 13, du New Hampshire à l'est jusqu'au Nouveau Mexique au sud-ouest. Mais les regards se tournent en général prinicpalement vers les plus grands, à savoir la Floride, l'Ohio et la Pennsylvanie. Depuis 1960, personne n'a été élu président sans remporter les votes d'au moins deux de ces trois Etats. L'électorat s'y divise de façon relativement équivalente entre pro-Démocrates et pro-Républicains. A cela s'ajoute les électeurs indépendants qui sont susceptibles de changer de camp. Pour eux la décision dépend avant tout du candidat et de son programme. Dans ces Etats indécis, les Républicains et les Démocrates ont donc autant de chances de l'emporter.


Ce fait que seuls quelques-uns détiennent la clef de la victoire provoque naturellement la grogne des autres. Non seulement ils se plaignent du manque d'attention que l'on porte à leurs préoccupations, qu'il s'agisse des candidats ou des médias. Ils déplorent également que leur voix ait moins de poids. Mais sans révision de la loi électorale, l'équilibre ne se rétablira pas de sitôt.