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Les réfugiés congolais manquent de vivres

Solange Ayanone5 octobre 2012

Le camp de Kigeme dans le sud du Rwanda regroupe 14.150 réfugiés congolais déplacés suite à la guerre à l'est de la RDC. En septembre, les rations de nourriture ont été réduites et le manque commence à se faire sentir.

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Image : dapd

Le camp de Kigeme est situé à plus de 150 km de la ville de Kigali. Des milliers d'abris de réfugiés se pressent sur deux collines de Kigeme, juste au bord de la route principale reliant la ville de Kigali à la province du sud. En y entrant, on est accueilli par des cris des enfants qui jouent. Beaucoup de femmes, leurs enfants sur le dos ou à la main, sont à la recherche de suppléments alimentaires, certains enfants souffrent de malnutrition.

Réduction de stocks

Depuis le mois passé, le Programme alimentaire mondial (PAM) au Rwanda a réduit de 25% la ration destinée à un réfugié en raison de l'insuffisance des vivres dans ses stocks. Les réfugiés congolais de Kigeme doivent donc vivre de cette ration réduite jusqu'à la prochaine distribution. Mahoro Carine est réfugiée dans ce camp. Elle tient un bébé de 10 mois à la main et souligne que son enfant n'a pas droit au supplément alimentaire :

« Ils ont réduit la ration, et on nous donne 9 kg de maïs et 2 kg de haricots chacun pour un mois. C'est insuffisant. Un enfant comme celui-ci ne peut pas manger le maïs. Seuls les enfants malades peuvent avoir de la farine pour la bouillie. Une maman allaitante comme moi qui ne mange pas à sa faim ne peut pas non plus nourrir son enfant. »Situation urgente

Kämpfe Ost Kongo Rebellen Flüchtlinge
Le conflit dans l'est de la République du Congo a jeté des milliers de personnes sur les routesImage : Reuters

Il existe actuellement 57.733 réfugiés congolais au Rwanda, soit 99% de tous les refugiés se trouvant au Rwanda. Et la diminution de la ration les concerne tous. À Kigeme, les conséquences commencent à se faire sentir, comme le confirme Safali Bigega, réfugié et secrétaire du camp :

« Cette diminution, si ça continue, ça peut causer des maladies. Certains enfants commencent à maigrir et à avoir des cheveux jaunes, signes de malnutrition. À partir du 25 septembre, on ne trouve plus à manger. Vraiment, pour le mois prochain, il faut qu'il y ait une amélioration, sinon la situation n'est pas bonne. »

Selon Emmanuel Niyibaho, responsable du camp et représentant du ministère en charge des réfugiés, le PAM a promis de trouver de l'aide suffisante afin de pouvoir augmenter les rations, mais jusqu'à présent, rien n'est sûr.

Cliquez sur le lien ci-dessous pour retrouver la version audio de ce reportage.


Ruanda / Flüchtlinge - MP3-Stereo