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Les réformes de la grande coalition

Christophe LASCOMBES26 juin 2006

En ce début de semaine, les différentes déclarations d’hommes politiques de la grande coalition au sujet des possibles augmentations d’impôts pour financer les réformes et la réflexion d’Angela Merkel que l’Allemagne est à l’orée de la « faillite », provoquent de nombreux commentaires dans la presse allemande.

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En termes de réformes, c'est peut-être cela que les hommes politiques craignent le plus : les protestations des citoyens qui ne comprennent pas ce qu'on tente de leur imposer...
En termes de réformes, c'est peut-être cela que les hommes politiques craignent le plus : les protestations des citoyens qui ne comprennent pas ce qu'on tente de leur imposer...Image : AP

Après les augmentations des primes d’assurance, la suppression de différents avantages fiscaux et des aides à l’accession à la propriété et les trois points d’augmentation de la TVA à partir de l’an prochain, on peut dire que la croissance que connaît l’Allemagne est celle des charges de plus en plus lourdes imposées aux citoyens, critique sans ambages le General Anzeiger, de Bonn.

Pourtant, soulève la Frankfurter Allgemeine Zeitung, il serait vain de croire qu’une coalition CDU-FDP aurait la tâche plus facile. Tout le monde savait que la réforme du système de santé serait l’épreuve de force de la grande coalition. Alors, écoutons Edmund Stoiber, le patron de la CSU, pour qui une pause de réflexion est nécessaire pour traiter correctement ce dossier épineux et complexe.

Pendant six mois, les deux partenaires de la coalition n’ont cessé de s’étonner des aspects positifs de leur collaboration, ironise la Bild Zeitung. Aujourd’hui, au moment de résoudre les vraies grandes difficultés du pays, ils constatent certes qu’ils travaillent ensemble, mais pas dans le même sens.

Intéressant, note la Frankfurter Rundschau : malgré toutes leurs rodomontades, l’idée de financer la réforme du système de santé par une subvention de 30 milliards d’euros démontre bien l’absence de scrupules des sociaux-démocrates envers les augmentations d’impôts.

Pour la Süddeutsche Zeitung enfin, c’est dans la nature même des grandes coalitions que les partenaires se limitent mutuellement. Simultanément, ces partenaires ont besoin du succès pour pouvoir en réclamer leur part. Il ne faut pas oublier que l’échec des réformes engendrerait deux faillites au lieu d’une : celle du pays et celle de la coalition, conclut le quotidien.