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Les petits pas de la politique

Christophe Lascombes25 novembre 2009

La presse allemande revient sur le premier voyage en Israël du Ministre des Affaires Étrangères Guido Westerwelle, sur les manifestations d'étudiants et sur la communication manquée de GM au sujet d'Opel.

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L'ancien et le nouveau Ministre allemand des Affaires Étrangères. L'élève dépassera-t-il un jour le maître ?Image : AP

Évidemment, Guido Westerwelle n'a pas commis d'impair en Israël, souligne la Frankfurter Rundschau. Le nouveau patron de la diplomatie allemande s'est efforcé de rester dans la ligne de ses précédesseurs. Monsieur Westerwelle utilise encore beaucoup les symboles et les gestes étudiés. Il lui reste à démontrer qu'il ne sait pas seulement faire bonne figure mais aussi marquer de son sceau la politique étrangère allemande.

Israel Deutschland Guido Westerwelle bei Shimon Peres in Jerusalem
Pour sa première visite officielle en Israël comme chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle mérite un satisfecit.Image : AP

Ne pas faire d'erreurs pendant les premières semaines, relève la Süddeutsche Zeitung, est une devise d'autant plus vraie à ce poste sensible où tout faux-pas peut déclencher une crise aux retombées internationales. Mais c'est aussi vrai pour le nouveau partenaire de coalition parce que certains vivent déjà comme une crise le fait que Guido Westerwelle occupe cette fonction. Le quotidien de Munich présente aussi en première page une photo éloquente sur la colère des étudiants de jeunes gens symboliquement baillonnés et entravés.

Deutschland Student Protest Flash-Galerie
« Je pense, donc je suis », « Les études pour tous », les étudiants réclament la gratuité des études universitaires.Image : picture-alliance/ dpa

Un mouvement de colère que la Tageszeitung résume ainsi : les recteurs d'université reprochent aux Länder de ne pas assurer un financement suffisant des nouvelles filières de bachelor mises en place dans le cadre de la Réforme de Bologne. Une réforme qui instaure une nouvelle structure unifiée d'études et de diplômes universitaires en Europe.

Studenten Bildungsstreik Bildung Universität Duisburg-Essen
À bas le Master, peut-on lire sur ce calicot. Les étudiants allemands protestent aussi contre le surcroît de contenu des nouveaux cycles de bachelor et de master qu'impose la réforme de Bologne.Image : picture alliance/dpa

Le quotidien de Berlin revient aussi en première page sur la bonne nouvelle annoncée hier par General Motors, à savoir que les usines allemandes d'Opel seront conservées. À ce sujet, la Frankfurter Allgemeine Zeitung ironise: GM est trop bon. Après avoir informé au compte-goutte l'opinion publique de ses décisions sur le sauvetage d'Opel, le groupe américain accepte maintenant de ne pas fermer les usines de Bochum et de Kaiserslautern. On ignore toutefois le montant des aides publiques accordées. Même si les hommes politiques jurent la main sur le cœur que l'attribution de subventions ne joue aucun rôle dans ce plan de sauvetage, on sait que ce n'est pas la vérité. Sinon, les Américains joueraient cartes sur table.

Nick Reilly und Hessens Ministerpraesident Roland Koch
Le nouveau patron de GM en Europe, Nick Reilly, a rassuré le chef du gouvernement régional de Hesse : l'usine Opel de Rüsselsheim sera conservée.Image : AP

Ce dont on peut douter, estime die Welt. GM a bien démontré ces derniers temps qu'il sait maîtriser les arcanes de la politique politicienne. Cette stratégie est perfide car elle fait naître dans l'opinion publique des attentes que les hommes politiques auront plus tard bien du mal à décevoir. En outre, les Américains sèment la zizanie chez les Européens, fidèle à la devise : là où il y a de l'espoir... Il y a des subventions !