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Les petits partis ont aussi leur mot à dire

Philippe Pognan / sb20 septembre 2009

Petit tour d'horizon des "petits" partis susceptibles de faire pencher la balance : les Verts, "Bündnis 90/Die Grünen", le parti de la gauche radicale Die Linke et le NPD d'extrême-droite.

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A quel(s) parti(s) cette électrice de Brême a-t-elle donné ses deux voix ?Image : AP
Grüne Jugend: Jugend gegen Atomkraft
La sortie du nucléaire, un des grands thèmes défendus par les VertsImage : flickr / BÜNDNIS 90/DIE GRÜNEN

C’est dans les années 1980 que les Verts font leur apparition en Allemagne de l’Ouest. Le parti écologiste est né du mouvement anti-nucléaire et pacifiste des années 70, mais aussi du mouvement féministe et des groupes d’intérêts citoyens. Un parti qui, peu à peu, a fait sa marche à travers les institutions, en forgeant des alliances, notamment, avec les sociaux-démocrates du SPD, d'abord à l'échelon communal, puis régional. Sous le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, les Verts participent même à une coalition gouvernementale fédérale.

Miniaturwunderland - Renate Künast
Renate Künast, présidente du groupe écologiste au Bundestag, devant le monde selon les Verts en miniature.Image : picture-alliance/ dpa

Aujourd’hui, les Verts sont à nouveau dans l’opposition au niveau fédéral, mais font aussi partie de coalitions avec les conservateurs dans certaines communes et régions. Les deux candidats Renate Künast et Jürgen Trittin espèrent obtenir un score électoral à deux chiffres à ces législatives 2009. Lors des dernières élections, les Verts avaient obtenu 8%, un résultat qu'ils espèrent bien améliorer comme l'ont prédit tous les sondages. Renouveau économique, éducatif et social, abandon du nucléaire, ce sont là les points essentiels de leur programme.

A l'extrême-gauche de l'échiquier politique, le parti de la gauche radicale, Die Linke

Wahlplakate aus drei Jahrzehnten
En 1994, Oskar Lafontaine (à droite) posait aux côtes de Gerhard Schröder (à gauche) et Rudolf Scharping (milieu) pour le SPDImage : F.C. Gundlach

Le "Parti de la Gauche" radicale se situe à la gauche du SPD, le parti social-démocrate. Die Linke est une formation qui attire, d'une part, les anciens communistes de l’ex-RDA dans l’Est, et d'autre part, les déçus de la sociale-démocratie dans l’ouest de l’Allemagne. L’un des ses deux dirigeants est Oskar Lafontaine, qui a été durant des décennies l’une des figures de proue des sociaux-démocrates en République fédérale et qui a même brièvement occupé le poste de ministre des Finances sous le chancelier Gerhard Schröder. Un poste dont il a vite démissioné pour cause de désaccord avec la nouvelle ligne politique du SPD.

Plakat Die Linke
Gregor Gysi, co-président de Die LinkeImage : picture-alliance/ dpa

L'autre dirigeant du parti c'est Gregor Gysi, un avocat de Berlin-Est qui lors de la "révolution pacifique" de 1989/90 en RDA, a fondé le PDS (Parti du Socialisme Démocratique) à partir des restes de la SED, le parti unique du régime est-allemand. Lafontaine et Gysi sont les garants de l'unification de ce parti "est-ouest". Le parti de la gauche radicale se veut le représentant des travailleurs et des "petites gens". Parmi ses principaux chevaux de bataille: les injustices sociales, l’absence de salaire mininum ou encore la spéculation financière. Ce parti qui se veut aussi radicalement pacifiste obtient, au niveau régional, des scores dépassant largement les 20% dans l'est du pays, et même à l'ouest dans un Etat régional : la Sarre, dont Oskar Lafontaine fut longtemps ministre-président (en tant que social-démocrate).

A l'autre extrême : le NPD

Deutsche und Polen gegen die NPD
Malgré les actions anti-NPD, le parti extrémiste réussit à convaincre un petit pourcentage d'électeurs, surtout à l'Est.Image : DW

Le parti national-démocrate alimente les débats sur les limites de la tolérance dans la démocratie. Faut-il, en effet, tolérer un parti xénophobe ou bien l'interdire ? Dans les années soixante déjà, le NPD fait son entrée dans plusieurs parlements régionaux d’Allemagne de l’Ouest. Il réunit alors les nostalgiques du national-socialisme. Aujourd'hui le NPD recrute ses adhérents avant tout parmi les jeunes Allemands sans formation professionnelle, au chômage et qui se considèrent comme les grands oubliés de la politique. Régulièrement dans les Länder de l’Est, le NPD arrive à franchir la barre des 5% de voix nécessaires pour être représenté dans les parlements régionaux. Mais jusqu’ici, l’extrême droite n’a jamais réussi à recueillir assez de suffrages pour faire son entrée au Bundestag.