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Aqmi menace les sociétés occidentales dans le Sahel

9 mai 2018

Dans un communiqué publié mardi, Al-Qaïda au Maghreb islamique menace de s’en prendre aux sociétés occidentales installées dans les pays du Sahel. Ces multinationales sont accusées de piller leurs ressources.

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Infografik Kampf gegen Terror in der Sahel-Region Französisch

"Aucune menace aujourd'hui n'est à négliger"(Boubacar Thera, coordinateur de WANEP Mali)

Selon certains spécialistes des groupes djihadistes, les menaces proférées par Al-Qaïda au Maghreb islamique sont à prendre au sérieux. Car c’est la première fois que le mouvement dirigé par Ayman al-Zawahiri cible des sociétés occidentales, notamment françaises. "Aucune menace aujourd'hui n'est à négliger. Il s'agira vraiment  de prendre des dispositions pour contrer ces menaces avec la vigilance de tous les acteurs. Tout le monde doit se concentrer aujourd'hui pour défier ces terroristes afin qu'ils ne réussissent pas dans leur dessein pervers", conseille Boubacar Thera, le Coordinateur de WANEP Mali (West Africa Network for Peacebuilding).




Stratégie politique

Dans son communiqué, Al-Qaïda au Maghreb islamique a demandé aux civils employés dans ces sociétés occidentales de se mettre à l’abri pour éviter d’être victimes de leurs actions futures. 
L'analyste politique Siaka Coulibaly propose par ailleurs une approche globale du problème, et pas uniquement militaire, afin de couper les groupes terroristes de leur soutien au sein des populations locales. "A coté de la réponse militaire, les pays doivent développer une stratégie politique de résolution du problème terroriste. Mais aussi une stratégie de développement qui va saper les fondements sur lesquels s'appuient les terroristes pour mobiliser. Il faut donc combler ce déficit afin que les terroristes n'aient pas d'opinion favorable dans ces zones qu'ils occupent pour porter atteinte aux intérêts des pays", soutient M. Coulibaly.


Rappelons que début mars, le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans, le GSIM, a revendiqué les attentats de Ouagadougou. Le GSIM avait à l’époque affirmé avoir agi en représailles suite à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l’armée française dans le nord du Mali, mi-février.

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona