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Les Maliens boudent les législatives

Ibrahim Traoré / KvK16 décembre 2013

Un peu plus de 6,5 millions de Maliens étaient appelés aux urnes dimanche pour élire 127 députés en plus des 20 autres qui ont obtenu leur ticket dès le premier tour. Le taux de participation s'annonce très faible.

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Au premier tour, le taux de participation était déjà faible, comparé à la présidentielle de cet étéImage : picture-alliance/AP Photo

De l'avis de nombreux observateurs, le scrutin de dimanche pour le second tour des élections législatives au Mali n'a pas drainé grand monde. Les chiffres pourraient être bien en-deçà de ceux enregistrés lors du scrutin du 24 novembre : le taux de participation s'élevait alors à environ 40%. Louis Michel, chef des observateurs de l'Union européenne, ne se laisse pas démonter pour autant, comme il l'a indiqué lors de sa conférence de presse à la mi-journée :

« D'abord on sait que c'est une transition au Mali. Les participations ne sont jamais très élevées. L'élection législative, ce n'est pas l'élection présidentielle. Mais ce que je veux dire, une fois que l'élection a eu lieu, même si le taux de participation n'est pas au niveau que l'on espère, cela n'entâche pas du tout la légitimité du résultat. »

Le parti d'IBK en tête.

Pour l'instant aucun chiffre officiel n'est disponible sur les premières tendances. Mais déjà à Bamako, la capitale, à part la commune 1, la coalition du parti du président de la République l'emporterait largement. A Ségou également, un grand bastion électoral, la coalition RPM - MIRIA - FARE, soutenant le président IBK serait en tête avec environ 10.000 voix d'écart. A Gao, dans le nord du pays, c'est la coalition Adema - Asma qui l'emporterait.

Les résultats complets en fin de semaine

C'est justement dans le nord du Mali qu'il y avait des soucis sécuritaires. Mais finalement, il y a eu plus de peur que de mal. A Kidal, par exemple où la situation est la plus fragile, il n'y avait pas de vote car les quatre sièges à pourvoir dans la région ont été occupés dès le premier tour.

En somme, il n'y aurait pas de chiffres officiels avant 48h. Le ministère de l'Administration territoriale en charge des élections a jusqu'à vendredi pour publier les résultats provisoires complets. Ce sera ensuite à la Cour constitutionnelle d'examiner les recours déposés à son niveau avant de publier les résultats définitifs. Un processus trop long selon Ibrahima Sangho, président du réseau d'appui au Processus électoral au Mali : « Nous allons formuler des recommandations par rapport à la Cour constitutionnelle et aussi par rapport aux autorités pour proclamer les résultats au plus tôt et puis pour faire preuve de plus de transparence dans la proclamation des résultats. »

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Du pain sur la planche donc pour le réseau d'appui au Processus électoral qui par ailleurs se prépare déjà à veiller sur le bon déroulement des élections communales prévues, elles, pour 2014.