Les gros titres des journaux
17 juin 2008
La presse se fait aujourd'hui l'écho de bien des critiques à propos du nouveau projet du SPD. Un projet qui consisterait à allonger la période de « cessation d'activité progressive », autrement dit la préretraite, période qui se situe entre le moment où l'on arrête de travailler et celui de la retraite proprement dite. D'après le concept développé par le parti social démocrate, cette retraite partielle doit être rendue possible dès l'âge de 60 ans et non 63 comme c'est le cas actuellement.
« Evidemment, c'est formidable de pouvoir partir à 60 ans, de quitter son idiot de chef et de trouver du temps pour s'occuper de son jardin ou pour le club de pêche », s'exclame la Süddeutsche Zeitung. Mais les Allemands vivent dans un pays et à une époque où ils ont de bonnes chances de devenir très vieux. Réclamer le droit d'utiliser ces années à jardiner serait demander un peu trop au destin.
Pour la Frankfurter Rundschau, il s'agit de nouveau d'une affaire électorale : les législatives de 2009 sont à la porte, le SPD est au plus bas dans les sondages. Il ne lui reste plus qu'à bricoler vite fait quelque chose, pourvu que cela rapporte des voix.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient sur le non irlandais et sur ses conséquences. Les réponses à la question « Et maintenant ? » sont confuses dans les différentes capitales européennes, note le journal. Ce qui est certain cependant, c'est que « l'échec provisoire de l'approfondissement de l'Union européenne va laisser son empreinte sur le projet d'élargissement. La Croatie pourrait être la première à payer les pots cassés, souligne la FAZ. On entend partout que l'Europe ne va pas sombrer. Bien sûr qu'elle ne va pas sombrer ! Mais elle est de nouveau en train de s'effondrer. »
Ciel bleu au-dessus d'une déchèterie : c'est la jolie photo qui s'étale en Une de die tageszeitung. Le journal s'indigne : « Maximiser les profits au lieu de penser à la protection du climat », voilà l'intention de l'Union européenne. « Les ordures sont un business que l'UE a décidé d'attiser encore un peu plus. Il est fatal de préférer l'incinération des ordures au recyclage, avertit le quotidien. Il vaudrait mieux essayer de produire aussi peu d'ordures que possible, de réduire les emballages et de créer des appareils dont les pièces peuvent être réutilisées. En conférant à l'incinération la noble appellation d'« utilisation thermique » et en encourageant l'exportation des déchets, l'Union européenne fait tout le contraire.