Les gros titres de la presse allemande
30 octobre 2008Merkel annonce des mesures pour la conjoncture, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La chancelière a annoncé vouloir soutenir l'économie face à la crise financière « avec des mesures ciblées, courageuses et durables », rapporte le quotidien. A Bruxelles, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a de son côté annoncé un programme d'action pour lutter contre l'augmentation du chômage et soutenir les consommateurs.
Après une longue hésitation, les banques privées acceptent de l'aide, lit-on en Une de la Süddeutsche Zeitung. Selon le quotidien, les grands instituts financiers privés sont prêts à avoir recours au plan de sauvetage de l'Etat pour le secteur financier. Le gouvernement, qui propose aux établissements en difficultés des garanties pour les prêts interbancaire et un apport de capital frais, exige en contrepartie d'avoir son mot à dire sur la gestion interne de la banque.
La Tageszeitung consacre sa première page à situation au nord-est de la République Démocratique du Congo et publie la photo d'une interminable file de déplacés fuyant les combats. Les rebelles du général tutsi Laurent Nkunda ont atteint la ville de Goma et mis en fuite les forces gouvernementales, écrit le journal. Non seulement le drame humanitaire de l'est de la RDC atteint les mêmes dimensions que celui du Darfour, mais il montre aussi l'échec d'une politique internationale qui avait déployé des efforts sans précédent – du moins pour l'Afrique – et servait jusqu'à présent de modèle pour la stabilisation des Etats dévastés.
Die Welt rend un dernier hommage à l'aéroport de Tempelhof, à Berlin, qui ferme ses portes aujourd'hui. Il s'agit d'un lieu historique et politique, rappelle le quotidien, c'est le symbole du pont aérien de Berlin-ouest, qui a permis de ravitailler les habitants pendant le blocus soviétique de 1948. Etant donné l'augmentation du trafic aérien de la capitale, il aurait pu avoir aussi un grand avenir. Mais aujourd'hui, déplore le journal, pour des raisons politiques, le célèbre aéroport doit fermer.