1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Les gros titres de la presse allemande

Christophe LASCOMBES12 décembre 2007

Aujourd’hui, les grands titres de la presse allemande tournent autour de la politique, de l’argent et de la violence.

https://p.dw.com/p/Cadi
L'Europe accorde un délai de grâce jusqu'à 2011 pour mettre en œuvre les nouvelles normes antipollution de l'air. Un sujet aussi important pour la presse allemande.Image : picture-alliance/dpa

La Frankfurter Algemeine Zeitung et la Frankfurter Rundschau reviennent en première page illustrée sur les deux attentats d’hier à Alger qui ont fait plus de 60 morts. Un attentat dont les auteurs ont soigneusement choisi les cibles. Le premier visait un symbole du pouvoir algérien et le second, une organisation internationale et donc, le reste du monde. Après la violence, la FAZ revient aussi sur la faillite menaçante de la Banque centrale du Land de Saxe, victime spectaculaire du scandale des « subprimes » américains. Une faillite qui entraînerait aussi la chute de Georg Milbradt, CDU, Ministre-Président du Land. Pour le quotidien, ce serait un coup sévère porté aux chrétiens-démocrates qui doivent entrer en campagne électorale au printemps prochain en Saxe.

A propos politique et argent, pour la Süddeutsche Zeitung, la polémique ouverte entre Beck et Merkel sur les salaires des patrons est un superbe exemple des liens étroits tissés entre ces deux mondes. Mais les accusations d’inaction et la création d’une commission n’ont pour seul objet que d’occuper le terrain politique sur ce sujet pour récupérer des voix dans la perspective des élections régionales de janvier en Basse-Saxe et en Hesse.

Un sujet également à la une de die Welt. Personne ne se heurte des millions engrangés par des stars de la Formule 1 ou du football. Il n’existe pourtant aucune « référence neutre » sur les salaires des managers. La politique n’a ici rien à faire. C’est au secteur économique lui-même d’assurer retenue et transparence dans l’économie.

D’autant que ce débat n’est que de la poudre aux yeux, ironise la Tageszeitung de Berlin. Tant que l’opinion publique se passionne pour ce sujet, elle oublie comment fonctionne la véritable avidité capitalistique. A preuve, la leçon d’hypocrisie donnée hier à ce sujet par Angela Merkel qui critique les salaires élevées des patrons et se garde bien de souligner que sa réforme du droit des successions octroie tous les ans aux entreprises allemandes un cadeau de 500 millions d’euros. La taz revient également comme tous ses confrères sur ce « grand roque » politique pratiqué par Poutine et Medvedev. Cette opération ne vise qu’à assurer la pérennité du pouvoir de Poutine au prétexte de la stabilité du pays. Une stabilité voulue par les Russes comme par les Occidentaux mais dont le prix est malheureusement la perte de la démocratie.