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Les gros titres de la presse allemande

Christophe LASCOMBES11 décembre 2007

La succession de Poutine et la rémunération des patrons, voilà les deux grands titres majeurs de la presse allemande de ce jour.

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La justice de Hesse a décidé que l'interdiction du voile pour les fonctionnaires du Land était constitutionnelle.Image : AP

Poutine a trouvé son président, commente die Welt. La nomination de Dimitri Medvedev à la succession de Vladimir Poutine doit en soulager plus d’un dans les capitales européennes, ajoute le quotidien. Avec Medvedev, l’on est en droit d’espérer que les relations avec Moscou n’empireront pas.

De fait, souligne à son tour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le patron de Gazprom, le groupe énergétique russe, est l’un des plus fidèles lieutenants et protégés de Vladimir Poutine. Au-delà de toutes les spéculations, Medvedev reste le garant de la continuité du « système Poutine ».

Poutine a choisi, titre la Frankfurter Rundschau, avec un cliché assez symbolique de l’homme fort du Kremlin et de son successeur qui fixe son auditoire d’un regard impénétrable. Mais le quotidien de Francfort, comme d’autres, revient aussi sur les salaires des managers qui « ont le droit de se servir » puisque la coalition au pouvoir rejette toute idée de limite supérieure des salaires. Après tout, si les actionnaires sont assez stupides, pardon assez généreux pour récompenser ainsi les managers nuls, personne ne pourra leur interdire ce luxe assez spécial.

A ce sujet, la Süddeutsche Zeitung, reconnaît que, à l’instar du droit locatif, du droit du travail ou du droit parental, l’Etat a partout limité la liberté contractuelle pour protéger les plus faibles. Dans les entreprises, c’est au conseil de surveillance qu’est dévolu le rôle de négocier les salaires des dirigeants. Pas à l’Etat.

Et puis, reprend la Tageszeitung, de Berlin, l’idée propagée par la gauche allemande que la réduction des salaires des patrons se traduirait par un relèvement du salaire des ouvriers est hypocrite. Une telle loi n’entraînerait qu’une nouvelle répartition de la richesse entre actionnaires et patrons. Si les politiques veulent vraiment plus de justice, qu’ils augmentent les rémunérations dans les services publics. Ceci serait un véritable signal positif pour les autres branches. Mais, conclut le quotidien avec une ironie amère, cela n’est pas possible car, dans le passé, les managers des deniers publics ont beaucoup trop mal travaillé…