Les grands titres de la presse allemande
6 mars 2008La Tageszeitung s'intéresse elle aussi aux conséquences de la percée de die Linke dans la région de la Hesse. S'agit-il d'une rupture de digue d'où découleront partout des alliances rouge-rouge, c'est-à-dire entre le parti d'extrême gauche et le parti social-démocrate, voir même aux élections de 2009 ? questionne le journal berlinois. Sa réponse est non. La carte politique nationale devient multicolore, et non pas rouge. Au niveau régional semble se former un patchwork, constitué d'alliances pragmatiques, un coup rouge-rouge, un coup noir-rouge, un coup noir-vert... Les blocs rouge-vert – qui réunit les sociaux-démocrates et les Grünen – et noir-jaune – parti conservateur et parti libéral – n'obtiennent, eux, que des fissures à colmater.
Des centaines de vols annulés, des usagers en rade, des garderies fermées, des poubelles pleines… La Frankfurter Allgemeine Zeitung commente en Une les grèves du service public qui ont débuté hier en Allemagne. Formellement cela s'appelle des grèves d'avertissement, mais dans les faits le grand syndicat Verdi, dans cette escalade précipitée, déroge au droit de grève de façon risquée. Un droit de grève, rappelle le quotidien, qui est censé n'être que le dernier recours en cas de divergence sur les salaires.
Coté international, die Welt revient sur la victoire d'Hillary Clinton dans les Etats de l'Ohio, du Texas et du Rhode Island et notamment sur l'étonnante déclaration de la sénatrice, qui envisage éventuellement de coopérer avec son rival Barack Obama. Mais la répartition des rôles qu'elle imagine est clair, précise le quotidien, elle serait candidate comme présidente et lui comme vice-président. Un schéma considéré par les observateurs comme peu probable.