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Les Européens indignés par la répression en RDC

23 janvier 2018

L’Allemagne et l'Union Européenne ont critiqué les entraves à la liberté de manifester en RDC. Le réseau œcuménique de l'Afrique centrale a elle, condamné l’usage excessif de la violence contre des civils non armés.

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EU Gipfel Brüssel Runder Tisch
Image : Reuters/J.Warnand

Les Européens indignés par la répression en RDC - MP3-Stereo

Tout comme le gouvernement allemand, le réseau œcuménique de l'Afrique centrale s’est dit profondément préoccupé par la répression des manifestations du dimanche 21 janvier en RDC. 

Tout en jugeant disproportionnée la réaction des forces de l’ordre contre les manifestants, l’ÖNZ encourage l’Eglise catholique qui exige la tenue des élections générales, en l’occurrence la présidentielle, d’ici fin 2018. 

Un scrutin, auquel, ne devrait pas se présenter Joseph Kabila, l’actuel chef de l’Etat. "C'est le droit de la population d'avoir des élections. Malgré la faiblesse de l'opposition, l'Eglise a maintenant un important rôle à jouer pour calmer la situation actuelle au Congo. C'est important et c'est une démarche pacifique, et c'est une démarche qui a beaucoup de soutien de la majorité de la population au Congo", s’est ainsi exprimée Gesine Ames, la coordinatrice du Réseau œcuménique de l'Afrique centrale.

 La démarche de l’Eglise catholique est également soutenue par Boniface Mabanza. Une démarche qui, selon lui pourrait faire chuter le régime de Kinshasa si celui-ci tolérait les marches pacifiques.

"En fait, le jour où ils vont autoriser que cette marche pacifique se déroule à Kinshasa, à Lubumbashi, à Goma, à Bukavu, et dans toutes les villes de la RDC, ce jour là, le pouvoir va tomber. Parce que sur les dix millions d'habitants que compte la ville de Kinshasa, c'est trois millions qui seront dans les rues. Et quand ces trois ou quatre millions seront dans les rues, plus personne ne saura les gérer. Plus personne ne saura les faire partir de là", prédit, l’expert de la Kasa, une ONG chrétienne allemande basée à Heidelberg.

Proteste im Kongo
Image : Reuters/K. Katombe

Enfin, dans une déclaration, l'Union Européenne a demandé aux autorités de Kinshasa de décrisper le climat politique national, de garantir la liberté de manifester et de "tout mettre en œuvre pour parvenir à l'organisation d'élections en 2018." 

Ceci, conformément à l’esprit de la Constitution et de l’Accord politique de la Saint-Sylvestre, signé fin 2016, et parrainé par les évêques catholiques.

Sanctions ciblées

Suite aux violentes répressions du 31 décembre 2017, et celles du 21 janvier 2018, l’Eurac, le Réseau européen pour l'Afrique Centrale, suggère que de nouvelles sanctions ciblées soient appliquées par l’Union Européenne, contre de nouveaux responsables politiques.

Pourraient également être concernées par ces sanctions ciblées,  les forces de sécurité congolaises responsables de violations des droits humains, de l’usage disproportionné de la force lors des manifestations et de la répression violente des voix dissidentes, afin d’accroître la pression sur le président Joseph Kabila et son régime, a ajouté l’Eurac.

A en croire l’Eglise catholique, la répression de la marche organisée dans tout le pays à l'appel du Comité Laïc de Coordination, dimanche 21 janvier dernier a causé la mort d’au moins 6 personnes.

L'intégralité de l'interview de Boniface Mabanza

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona