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Les Européens à la veille d'un sommet crucial à Bruxelles

25 octobre 2011

La recapitalisation des banques a déjà fait l'objet d'un accord de principe des ministres des Finances samedi pour leur permettre d'amortir le choc de la forte restructuration de la dette grecque

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La Chancelière Angela Merkel et le président Nicolas SarkozyImage : picture alliance/ZUMA Press

L’Italie devient un sujet de préoccupation majeure

Les Européens doivent d'une part stabiliser la Grèce en mettant plus fortement à contribution le secteur financier pour éponger une partie importante de l’énorme dette d’Athènes. Les banques créancières proposent désormais une décote volontaire de 40%, mais les dirigeants de la zone euro veulent plus pour assurer la viabilité de la dette grecque. La chancelière Angela Merkel a placé la barre entre 50% et 60%. Mais face à l’endettement de l’Italie, qui se révèle être presque aussi catastrophique- la dette représente 120% de la performance économique du pays !-, les dirigeants de la zone euro s’inquiètent. Ils redoutent un élargissement de la crise et qu'un manque de crédibilité de l’Italie sur les marchés ne mette en péril l'ensemble de la zone euro. Aussi la chancelière allemande comme le président francais ont appelé à plusieurs reprises le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à réagir d’urgence et à enfin prendre des mesures concrètes pour mettre un frein à l’endettement. La chancelière:

"Nous avons clairement dit que l’Italie est un partenaire important pour la zone euro, et que tout devait être entrepris pour répondre à cette responsabilité."

Serie de réformes en Italie

Un entretien entre amis, a précisé la chancelière. Mais le langage est clair, le président francais Nicolas Sarkozy:

"Il n´est pas question de faire appel à la solidarité des partenaires si ceux auxquels on vient à l´aide ne font pas eux-mêmes les efforts nécessaires."

Les dirigeants européens attendent de l'Italie toute une série de réformes (relèvement de l'âge de départ à la retraite, relance du marché du travail, cadre législatif pour faciliter les investissements) tout cela inscrit dans un calendrier précis. Ces attentes seront-elles satisfaites par le "Cavaliere". Selon Berlusconi, la presse répandrait une fausse image de son pays:

Italien Berlusconi Vertrauensfrage Parlament Rede
Silvio BerlusconiImage : picture-alliance/dpa

" …Ils diffusent une image négative de l’Italie, qui ne correspond pas à la réalité. En réalité, la situation est très solide ..."

Toutefois, Silvio Berlusconi a promis d'agir, en retardant notamment l'âge de départ à la retraite à 67 ans. Or, cette seule annonce a déjà provoqué une levée de boucliers en Italie.

Face aux difficultés de l’Italie, plusieurs dirigeants européens espèrent trouver un moyen efficace d'augmenter encore une fois la force de frappe du FESF, le Fonds européen de stabilité financière, doté actuellement d'une capacité de 440 milliards d'euros.

Auteur: Philippe Pognan
Edition: Jean-Michel Bos