Les désarrois de la social-démocratie
10 mars 2008Publicité
Tout d'abord, une mise au point du chef du SPD: "Non, il n'est pas question de démissionner"! Et pourtant, plusieurs de ses collègues la souhaitaient, cette démission - depuis que Kurt Beck avait autorisé les fédérations régionales de son parti à décider en toute indépendance si elles voulaient - ou non - collaborer avec die Linke. Là aussi, mise au point:
"Je tiens à souligner que die Linke demeure un parti rival au nôtre. Je ne comprends pas pourquoi les gens pensent que si nous nous confrontons à cette formation, cela signifie automatiquement que nous nous en approchons. Non! Die Linke reste un parti rival. La confrontation avec les Verts est d'un autre acabit." ...Les Verts étant les partenaires de coalition traditionnels des sociaux-démocrates. Les membres du parti Die Linke, quant à eux, sont problématiques à deux niveaux: D'abord, c'est un parti composé de néo-communistes, entre autres d'héritiers du SED, le parti de la dictature communiste d'Allemagne de l'Est. Mais c'est un parti composé également des déçus de la social-démocratie, emmenés par Oskar Lafontaine, ex-président du SPD, ex-ministre des finances du précédent gouvernement Schröder. Oskar Lafontaine avait claqué la porte de la coalition rouge-verte en 1999, en désaccord avec les réformes à connotation libérale prônées par Gerhard Schröder. Seule une minorité de gauche au sein du parti social-démocrate soutient Kurt Beck dans son ouverture vers la gauche radicale. De là, la nécessité d'une harmonisation:Publicité