Les caisses noires de Siemens

C’est en effet ce qu’on lit aujourd’hui dans la presse allemande, notamment dans le magazine « Der Spiegel » : 100 millions d’euros qui auraient été utilisés, tout au moins en partie, pour décrocher des contrats notamment pour les Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Le pire, selon la presse allemande, c’est que la direction de l’entreprise semblait au courant des malversations. Peter von Blomberg, de l’organisation Transparency International :

« Si les informations recueillies au cours de l’enquête la semaine dernière se confirmaient, elles seraient d’une ampleur à nous couper le souffle. De toute manière, dans les histoires de caisses noires, il n’y a toujours qu’une petite partie des informations qui émerge, donc on peut partir du principe qu’il s’agit de corruption. Il faut toujours voir si une entreprise est la victime de ses employés, ou si, comme cela semble être le cas, la direction d’une entreprise est partie prenante ou tout au moins ferme les yeux sur des méthodes qui sont clairement illégales. »

Cinq personnes ont été arrêtées la semaine dernière, l’une d’entre elles a été remise en liberté ce matin. Siemens a pour le moment confirmé que le groupe avait été informé dès l’an passé d’une enquête menée en Suisse, où sont bloqués des comptes contenant plusieurs millions d’euros. Tout cela ne va pas améliorer la réputation du conglomérat allemand qui avait déjà été ternie notamment par la vente dans des circonstances douteuses de son secteur de téléphonie mobile au taiwanais BenQ.