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Les attentes de l'UNFCCC à l'égard de la conférence de Bali

Audrey Parmentier28 novembre 2007

Quelles sont les attentes du secrétariat exécutif de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, concernant la conférence de Bali qui se tiendra du 3 au 14 décembre?

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Yvo de Boer, secrétaire exécutif de de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiquesImage : AP

La conférence de Bali doit donner une suite aux engagements du Protocole de Kyoto qui expire en 2012. Selon de récentes estimations de l’ONU, les émissions de dioxyde de carbone des pays industrialisés, après avoir connu une baisse de 1990 à 2000, ont recommencé à augmenter entre 2000 et 2005, de 2,6%, un record absolu. Malgré ces données, le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, Yvo de Boer, reste optimiste :

« Le message le plus important, d’après moi, est le suivant : certes, la manière dont se développent les émissions dans le monde et en particulier dans les pays industrialisés est préoccupante, mais les pays commencent à appliquer des directives politiques pour atteindre les objectifs du protocole de Kyoto. Et selon nos estimations, ces mesures sont suffisamment efficaces pour que les pays atteignent effectivement leurs objectifs. »

Pour rappel, les signataires du protocole de Kyoto se sont engagés à réduire de 5% leurs émissions pour la période 2008-2012 par rapport à 1990. Parmi eux seuls quatre pays, l’Allemagne, la France, la Suède et le Royaume Uni ont effectivement réduit leur pollution. Il s’agit désormais d’établir le calendrier de nouvelles négociations et de fixer une date butoir, afin de contraindre aussi les principaux pollueurs, à savoir les Etats-Unis, l’Australie, la Chine et l’Inde:

« Dans l’ensemble, les perspectives sont bonnes mais il y a encore beaucoup à faire sur le plan politique pour que les exigences – limpides – des milieux scientifiques trouvent une réponse tout aussi limpide au sein de la classe politique. »

L'ONU mise sur une réduction totale de 11% entre 2008-2012 pour les pays industrialisés ayant ratifié Kyoto. Un objectif bien modeste en comparaison des recommandations du GIEC, le groupe d’experts sur le climat, selon lequel les émissions de gaz à effet de serre devraient être réduites de 50% d'ici 2050 pour que le réchauffement de la planète ne dépasse pas les 2 degrés.