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Les amis encombrants du président

20 janvier 2012

Le répit aura été de courte durée. Le président fédéral Christian Wulff est de retour en Une des journaux : la justice a effectué des perquisitions chez son ancien bras droit, Olaf Glaeseker, soupçonné de corruption.

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Olaf Glaeseker et Christian Wulff, deux amis proches
Olaf Glaeseker et Christian Wulff, deux amis prochesImage : dapd

Le parquet, explique la Süddeutsche Zeitung, soupçonne l'ex-porte-parole de Christian Wulff de s'être laissé corrompre par un organisateur événementiel très connu dans les milieux de la politique et de l'économie allemande. Concrètement, Olaf Glaeseker aurait profité de «cadeaux» de l'organisateur pour l'avoir aidé à trouver des sponsors pour une série de séminaires dont Christian Wulff, alors ministre-président du Land de Basse-Saxe, était l'un des parrains.

L'argent offert par les sponsors avait été deux foix plus élevé que le coût des manifestations, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et parmi les sponsors, on trouve la BW Bank, celle-là même qui aurait accordé à Christian Wulff un des crédits qui ont tant fait couler d'encre ces dernières semaines. Désormais, nous apprend le quotidien, il s'agit de déterminer si d'autres proches collaborateurs de Christian Wulff, voire le président lui-même, ont à l'époque contribué à trouver des sponsors, et bénéficié eux aussi de largesses.

Die Welt présente un portrait d'Olaf Glaeseker, qu'elle surnomme «le frère siamois de Christian Wulff». L'ancien journaliste n'était pas seulement le porte-parole du président. Il était son conseiller, son souffleur, son ami, son alter ego. D'où l'étonnement général lorsque, quelques jours après le début de l'affaire Wulff, le secrétariat présidentiel a fait savoir qu'Olaf Glaeseker était remercié. Aujourd'hui, conclut Die Welt, il apparaît que celui qui a sans doute rendu possible l'ascension de Christian Wulff jusqu'au sommet pourrait être aussi celui qui a provoqué sa dégringolade.

L'organisateur événementiel Manfred Schmidt, au cœur de la polémique
L'organisateur événementiel Manfred Schmidt, au cœur de la polémiqueImage : picture-alliance/dpa

Attention au ridicule, prévient die tageszeitung à propos de la publication des 239 pages de réponses fournies par l'avocat de Christian Wulff concernant les crédits et les pressions exercées sur la presse pour empêcher ces révélations embarrassantes. A force de mettre à jour les moindres détails, les médias risquent d'obtenir le contraire de ce qu'ils visent : la sympathie du public pour un président harcelé par une horde des journalistes. Pourtant, souligne le journal, les soupçons à l'égard de Christian Wulff sont graves et n'ont, jusqu'ici, pas été démentis.

Auteur : Anne Le Touzé
Edition : Sébastien Martineau