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Lendemains de fête

Konstanze von Kotze (avec AFP, dpa, Reuters)26 mai 2013

Après les célébrations qui ont marqué, samedi, les cinquante ans de l'Union africaine, les chefs d'Etat africains réunis à Addis Abeba se penchent pendant deux jours sur les dossiers brûlants du continent.

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50 ans et une nouvelle présidente : Nkosazana Dlamini-ZumaImage : picture-alliance/dpa

La fête terminée, les chefs d'Etat africains se penchent sur différentes crises qui secouent le continent. Parmi les sujets abordés : l'instabilité dans le Sahel et dans l'Est de la République démocratique du Congo, la situation au Soudan et la crise politique à Madagascar. L'UA devrait également demander que le procès du président kenyan Uhuru Kenyatta et du vice-président William Ruto pour crimes contre l'humanité soit confié à une juridiction kényane et non plus à la Cour pénale internationale. Les deux dirigeants élus en mars dernier à la tête du Kenya sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l'organisation des violences postélectorales de 2007.

Hommage aux anciens

Samedi, la grande majorité des dirigeants africains étaient présents pour souffler les 50 bougies de l'Union africaine, anciennement Organisation de l'unité africaine. Dans son discours d'ouverture, Hailemariam Desalegn, Premier ministre éthiopien et hôte du sommet a rappelé la responsabilité des générations actuelles envers les fondateurs de l'organisation panafricaine :

« Nos pères ont payé un sacrifice énorme pour libérer notre continent de toutes les formes de soumission et pour rétablir la liberté et la dignité des Africains. La responsabilité majeure des générations actuelles et futures est donc de fonder un continent libéré de la pauvreté et des conflits. Je crois que c'est cette idée là du panafricanisme qui va permettre aux Africains de réaliser les rêves de nos fondateurs pour une Afrique pacifique, prospère et unifiée. »

Gründung der OAU 1963
Le président égyptien Gamal Abdel Nasser et l'empereur éthiopien Haile Selassie au moment de la création de l'OUA en 1963Image : picture-alliance/dpa

Quant à Nkosazana Dlamini-Zuma, elle a estimé que « l'autosuffisance et l'indépendance économique que nos fondateurs évoquaient demeurent encore quelque peu hors de portée et les inégalités sociales persistent. »

Déclarations diplomatiques

Parmi les invités non-africains, l'UA avait notamment convié John Kerry et François Hollande. On retiendra que le secrétaire d'Etat américain a demandé aux autorités nigérianes de respecter les droits de l'Homme dans leur opération contre les insurgés islamistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Le président français a, lui, convié les dirigeants africains à Paris à la fin de l'année pour discuter paix et sécurité sur le continent.

Par ailleurs, le Brésil a annoncé l'annulation de 900 millions de dollars de dettes de pays africains. Une mesure qui profitera principalement au Congo et à la Tanzanie. Selon les autorités brésiliennes, les échanges commerciaux entre le Brésil et le continent africain ont atteint environ 25 milliards de dollars en 2012.