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L'EI et ses alliés sous pression

Philippe Pognan4 juillet 2016

La série d'attentats terroristes de ces derniers jours en Turquie, au Bangladesh et en Irak, est largement commentée dans les journaux allemands.

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Plus de 200 personnes sont mortes dimanche lors de l'attentat perpétré par l'EI à Bagdad
Plus de 200 personnes sont mortes dimanche lors de l'attentat perpétré par l'EI à BagdadImage : Getty Images/AFP/A. Al-Rubaye

"L'Etat Islamique et ses alliés sont actuellement sous pression", estime le quotidien Kölnische Rundschau. En Syrie et en Irak, l'EI est militairement sur la défensive, d'anciennes sources de financements sont asséchées, de nombreux miliciens sont désillusionnés et tournent le dos à l'organisation terroriste. D'où, l'importance pour l'Etat Islamique de démontrer ses capacités d'action face à ceux qu'il qualifie d'ennemis, et surtout face à ses propres partisans et sympathisants", souligne le journal. "Sans le mythe de la force, de tels groupes terroristes perdent rapidement leur fascination et leur attrait pour de nouvelles recrues potentielles - comme Al Qaida a dû en faire l'expérience ces dernières années. Des massacres de masse comme moyen de propagande! C'est le sommet du cynisme! ", s'indigne le journal de Cologne.

La Frankfurter Rundschau rappelle que la série d'attaques terroristes de la semaine passée a commencé avec l'attentat sur l'aéroport international Atatürk d'Istanbul - là aussi la milice islamiste du groupe Etat Islamique est la piste privilégiée par les enquêteurs. L'éditorialiste estime que le gouvernement d'Ankara a commis de lourdes erreurs ces derniers mois. "Tandis que l'Etat a réagi avec une fermeté implacable aux attaques de rebelles du PKK, le Parti interdit des Travailleurs du Kurdistan, la réaction des autorités turques face à la terreur islamiste a été bien trop tardive et bien trop faible, souligne le quotidien de Francfort. Les responsables politiques à Ankara semblent vouloir ignorer que la Turquie est entre-temps dans le collimateur des jihadistes tout autant que les Etats musulmans que sont le Mali, la Tunisie, le Bangladesh ou l'Irak ! En combattant sur d'autres fronts, Recep Tayyip Erdogan ouvre de nouvelles possibilités aux jihadistes. Il est grand temps de fermer la ligne de front avec les Kurdes, avertit la Frankfurter Rundschau. Sinon la Turquie risque de sombrer dans le chaos."

Hommage aux victimes de l'aéroport d'Istanbul
Hommage aux victimes de l'aéroport d'IstanbulImage : picture alliance/AA/I. Terli

Liker plutôt que voter?


die tageszeitung, la taz revient sur les manifestations de nombreux Britanniques, avant tout des jeunes, qui revendiquent un nouveau référendum : "73 % des 18 à 24 ans étaient favorables au maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne. Mais seuls 36% de cette catégorie d'âge sont allés voter. Certains sondages indiquent que beaucoup de jeunes trouvent le système de vote anachronique. Faire une croix avec un stylo sur une feuille de papier ? Peut-être aurait-on dû voter par Facebook, suggère le quotidien berlinois. Alors l'Union européenne aurait obtenu suffisamment de 'likes' pour le maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE. Naturellement on pourrait demander encore une fois au peuple de se rendre aux urnes. Mais avec une répétition du vote sur le Brexit, l'UE perdrait alors tout ce qu'il lui reste de crédibilité démocratique."

Le quotidien Die Welt s'attend à ce que le prochain Premier ministre britannique soit une femme, la conservatrice Theresa May, actuellement ministre de l'Intérieur et constate: "À partir du mois de septembre, l'avenir de l'Europe reposera entre les mains de femmes, celles de l'Allemande Angela Merkel, de l'Ecossaise Nicola Sturgeon et de l'Anglaise Theresa May. Une chose encore jamais vue : trois femmes décideront de la structure politique et des idées de l‘Union européenne, de l'avenir possible d'un continent déchiré intérieurement et d'une île tout autant divisée ! Et, poursuit Die Welt, en novembre une quatrième femme pourrait s'ajouter à ce trio international comme présidente de la première puissance mondiale : Hillary Clinton ! Et - sans dire ce qu'il en pense - l'éditorialiste conclut : partout des femmes au pouvoir!"

Theresa May, une des futures femmes fortes de l'UE
Theresa May, une des futures femmes fortes de l'UEImage : picture-alliance/dpa/A. Rain