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LE VOZYAGE EN AFRIQUE DU CHANCELIER

Christophe LASCOMBES19 janvier 2004
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La Frankfurter Rundschau voit le chancelier partir « sur les traces de la stabilité » pour reprendre le titre de l'article et souligne que le continent africain représente d'énormes potentiels économiques. Le volume des échanges commerciaux allemands avec le continent noir ne cesse de croître et a atteint l'année dernière les 23 milliards d'euros. Le journal ouvre en outre ses colonnes à Andreas Mehler, le directeur de l'Institut des Affaires africaines de Hambourg qui insiste sur l'importance d'une redéfinition de la politique africaine de l'Allemagne. Sur ce point, la Frankfurter Allgemeine Zeitung enfonce le clou avec son titre « Un amical désintérêt ». Jusqu'à présent, la coalition rouge-verte n'a manifesté qu'un faible intérêt envers le continent africain, décevant en cela tous ceux qui avaient espéré un tournant dans ce domaine. Le tournant n'a pas eu lieu et le gouvernement allemand a même réduit l'aide au développement et fermé des représentations allemandes en Afrique. Pour le journal, l'Allemagne a certes redéfini ses axes de travail et d'apport d'aide, prenant plus qu'avant en compte les critères de bonne gouvernance et de démocratisation. Il importe toutefois, explique le journal, que l'aide au développement promeuve la démocratie, le respect des Droits de l'Homme, la prévention des conflits ou la lutte contre la pauvreté, donc que la politique africaine de Berlin ne se limite plus à l'aide au développement mais prenne un caractère plus politique. Ce qui autorise alors Gerhard Schröder à émettre certaines critiques envers les pays qui vont l'accueillir, comme par exemple en Ethiopie, dans le conflit avec l'Erythrée. Ou bien contre l'inaction du président sud-africain vis-à-vis de la situation catastrophique qui règne chez ses voisins du Zimbabwe. Pour die Welt, le voyage du chancelier est une visite chez un voisin. Vu l'incapacité des USA à définir et appliquer une politique africaine cohé-rente, c'est donc à l'Europe de jouer, d'autant que les problèmes de l'Afrique peuvent devenir très vite les problèmes de l'Europe, surtout en matière de sécurité. C'est pourquoi la chancellerie a choisi pour cette première tournée des pays qui, malgré tous leurs problèmes, sont considérés comme des pays qui se dédient aux principes de la démocratie. Ainsi, le chancelier démontre que l'Afrique n'est pas le continent oublié mais un nouveau partenaire pour l'Europe et pour l'Allemagne, conclut le journal.