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Le Togo sans gouvernement

Ramata Soré12 juillet 2012

Le Premier ministre togolais, Gilbert Fossoun Houngbo, a présenté sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président Faure Gnassingbe. Les Togolais attendent de connaitre le nom du futur Premier ministre.

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Image : AP

Le Premier ministre togolais a rendu son tablier à un moment où toutes les discussions sont focalisées sur l'organisation des prochaines élections législatives et sur les revendications du collectif "Sauvons le Togo", une plateforme de l'opposition qui ne cesse d'accuser Lomé de violation de la loi sur le code électoral et le non respect les droits humains. C'est pourquoi pour l'ancien Premier ministre, Agbeyome Kodjo la démission du gouvernement Houngbo était bel et bien prévisible.

Implosion sociale dans le pays

Selon d'autres observateurs de la scène politique togolaise comme Kouakouvi Mahoule, professeur de philosophie à l'université de Lomé et de Kara au Togo, la démission du Premier ministre - ancien directeur Afrique du PNUD - est la conséquence directe de la grogne socio-économique qui sévit dans le pays. Sur le plan politique, la démission du gouvernement pourrait entraîner l'annulation de l'accord politique conclu le 26 mai 2010 entre l'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais ( RPT) de Faure Gnassingbé, et l'Union des Forces de Changement (UFC) de l'opposant Gilchrist Olympio.

Les exigences de l'accord politique

L'accord de 2010 permettait à l'Union des Forces de Changement de Gilchrist Olympio, d'avoir au moins sept portefeuilles ministériels au sein du gouvernement de l'époque. Mais avec cette démission, le président togolais, Faure Gnassingbé pourrait être tenté de former un gouvernement de large consensus. Une seule question reste cependant sans reponse. Lomé intégrera t-il tous les courants politiques dans la nouvelle équipe gouvernementale ? Pour l'instant, rien n'est décidé.