Le SPD et la CDU en ébullition
13 février 2018
Ca glisse de partout, remarque le Tagesspiegel. Politiquement, Martin Schulz le chef des sociaux démocrates appartient à l'histoire et l'avenir de sa remplaçante, Andrea Nahles, n'est pas encore certain. En plus de tout cela, c'est bientôt le crépuscule pour la chancelière Angela Merkel.
Pour le Handelsblatt, le Parti social démocrate se trouve dans une situation misérable. Andrea Nahles, celle-là même qui a été portée en héroïne est maintenant remise en question par ses propres partisans. L'aile gauche du SPD demande des élections primaires pour désigner le futur président du parti.
Vers un gouvernement minoritaire ?
La chancelière Angela Merkel observe tout ceci avec attention croit savoir le Handelsblatt, qui soupçonne Merkel de se préparer par précaution à former un gouvernement minoritaire dans la perspective d'un rejet de l'accord de coalition par la base du SPD.
Le quotidien die Tageszeitung s'étonne que la lutte autour de l'attribution de postes ministériels suscite autant de polémique. Celui qui reproche aux hommes politiques une trop grande envie du pouvoir n'a soit rien compris de la politique, soit il alimente un bashing facile contre les hauts placés, croit la TAZ.
"Le parti a urgemment besoin d'un nouveau chef", lance die Welt. Ce parti c'est l'Union chrétienne démocrate. La colère est profonde car Angela Merkel a bradé les principes identitaires du parti. Il suffit d'écouter les partisans – même ceux qui d'habitude se taisent par solidarité – pour s'en convaincre. Mais la Frankfurter Rundschau est d'un autre avis
Merkel seule architecte de son destin
Pour ce journal, il y a certes le souhait d'un renouvellement au sein de la CDU, mais il y a aussi la conviction que Merkel attire de nombreux électeurs.
Et si la base du SPD valide l'accord de coalition et que Merkel reprend tout son pouvoir en tant que chancelière, elle gagnerait en ce moment une position confortable, analyse la Süddeutsche Zeitung. Personne jusqu'ici, ni au sein du parti ni même en dehors, ne s'est montré capable de la dessaisir du pouvoir. Nul autre que Merkel elle-même n'aurait ainsi la décision sur sa retraite politique.