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Le scandale de la Bundesliga s'accroit

Yann Durand2 février 2005

Le scandale de la Bundesliga s’est encore accru de par l’aveu d’un joueur de première division d’avoir, par le passé, touché une prime suspecte. La corruption avait déja secoué le football allemand en 1971. Mais à l’époque ni arbitres ni entreprises spécialisées dans les paris sportifs n’étaient impliqués. Le malaise aujourd’hui est d’autant plus grand que la fédération avaient été informée de faits anormaux. Les journaux allemands commentent largement l’affaire dans leurs éditions ce matin. Yann Durand

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Les arbitres sur la sellette... entre autres
Les arbitres sur la sellette... entre autresImage : AP

Peut-on minimiser une information provenant d’Oddset, une entreprise de paris partenaire officiel de l’organisation de la coupe du monde ? s’interroge la Frankfurter Rundschau. La fédération allemande a reçu un fax la prévenant de mises anormalement élevées sur des matches dirigés par Robert Hoyzer. La police criminelle étant à l’œuvre, on pensait que l’essentiel était fait se défend l’institution sportive. Or habituellement elle est plutôt encline a préserver son autonomie vis-à-vis d’ingérences externes, rappelle le journal, pour lequel il reste inexplicable que la DFB alors qu’il s’agit de l’essence même du jeu : sa crédibilité, n’ait pas pris les chose à son compte et au moins dûment interrogé l’arbitre incriminé.

Même son de cloche dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui se fait l’écho du patron du foot mondial, Sepp Blatter, en critiquant la direction bicéphale de la fédération allemande. Le scandale à lui même deux volets : le premier en aout dernier à la réception du fax faisant état des suspicions. Il incombait à Gerhard Mayer-Vorfelder de le gérer. Et le second il y a 10 jours, lorsque quatre arbitres incriminaient directement Robert Hoyzer, c’était alors à Theo Zwanziger de s’en charger. Concernant le premier il est établi que pas même un simple entretien avec Robert Hoyzer n’a eut lieu. Cette affaire conclu le journal, a au moins le mérite de prouver une chose : un seul président suffit à la tête de la DFB.

Le mot d’ordre aujourd’hui est « encaisser » à tout prix, constate la Süddeutsche Zeitung à propos des priorités du football actuel. La participation d’arbitres, de bureaux de pari et d’autre réseaux rend cette affaire inextricable. On peut donc s’attendre à d’autres découvertes dépassant l’entendement, prédit le journal qui voit dans les paris en ligne sur internet, une bonne raison de s’alarmer : qui va obtenir la première touche ? qui le premier carton rouge ? Pour cela aussi le web promet des gains juteux. Il suffit donc de regarder le match en direct à la télé, d’avertir un acolyte dans le stade, et si son équipe mène, hors de portée à la 80e minute de la rencontre, le joueur de connivence commet alors une faute impardonnable et le tour est joué.