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Le Rwanda et l'Ouganda montrés du doigt

Bob Barry17 octobre 2012

Selon un nouveau rapport jugé confidentiel et attribué à un groupe d'experts des Nations unies, Kigali et Kampala continuent de soutenir les rebelles armés du M23 dans l'est de la RDC.

https://p.dw.com/p/16ROg
Image : Reuters

Ce document de 44 pages confirme le soutien qu'apporte l'Ouganda et le Rwanda aux rebelles du M23. En revanche, pour le cas spécifiquement l'Ouganda, il ressort clairement dans le rapport, que ce ne sont pas les autorités de Kampala, qui sont directement impliquées dans le conflit dans le nord Kivu. Ce sont surtout quelques personnalités anonymes dont certaines sont considérées proches du pouvoir central et autres hommes d'affaires ougandais, qui appuieraient les rebelles du M23. Dans le seul but de tirer profit de l'exploitation du minerai congolais. Du moins c'est l'avis de Magloire Paluku, directeur de la radio Kivu 1 :

« En Ouganda, il y a ceux qui appuient et ceux qui n'appuient pas le M23. Par exemple la dernière fois que les militaires ougandais ont fait irruption sur le territoire congolais, c'était une série d'hommes armés non identifiés. Mais au Rwanda c'est tout à fait le contraire, c'est l'armée de Paul Kagamé et ses ministres qui sont les soutiens du M23. »

Le groupe d'experts des Nations unies accuse Kigali de violer l'embargo de l'Onu sur les armes en RDC, en soutenant directement le M23. Les experts onusiens reprochent également au gouvernement de Paul Kagamé d'aider le M23 à recruter des enfants soldats tout en encourageant les défections au sein des forces armées de la RDC. Enfin, Kigali est indexé pour la fourniture d'armes, de munitions, de conseils politiques et la mise à la disposition des rebelles de matériel de renseignements. Côté Ougandais, si pour l'instant Kampala n'a fait aucune déclaration officielle pour justifier ou infirmer ces accusations, par contre les diplomates rwandais à l'ONU ont dénoncé les méthodes de travail du groupe d'experts - qui disent-ils - n'ont pas consulté Kigali avant de porter ces nouvelles accusations.