Le "Professeur" s'en va
25 janvier 2008Le président italien Giorgio Napolitano a entamé vendredi des consultations avec les dirigeants des partis politiques à la suite de la démission du gouvernement Romano Prodi, le 61e en Italie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Mis en minorité au Sénat - à cinq voix près - après la défection du petit parti libéral-catholique Udeur, Romano Prodi, au pouvoir depuis vingt mois à la tête d'une coalition de centre gauche, a été chargé par le chef de l'Etat d'expédier les affaires courantes.
Au cours de ses consultations, étalées jusqu'à mardi, le président Giorgio Napolitano va tenter d'éviter l'organisation d'élections législatives anticipées, que l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, battu de justesse en 2006 mais s'appuyant aujourd'hui sur des sondages favorables, réclame à cor et à cri.
Dans une situation économique difficile, la perspective d'une longue période d'instabilité politique inquiète les milieux financiers qui craignent de nouveaux retards dans l'assainissement des finances publiques.
L'Européen de la semaine : Boris Tadic
Le second tour de l’élection présidentielle serbe opposera donc le candidat nationaliste Tomislav Nikolic au président sortant Boris Tadic. Deux choix pour les électeurs qui seront lourds de conséquences pour l’avenir de la Serbie puisque le nationaliste Tomislav Nikolic est plutôt eurosceptique et partisan d’un rapprochement avec la Russie. Tandis que l’actuel président Boris Tadic soutient lui que l’avenir de la Serbie ne peut passer que par une adhésion future à l’Union européenne.
Boris Tadic est notre "Européen de la semaine". Encore que tout ne soit pas aussi simple, notamment sur la question du Kosovo. Elisabeth Cadot nous en trace le portrait.
Elections municipales en Alsace : conte de la haine ordinaire
Les 9 et 16 mars prochains auront lieu en France les élections municipales. La campagne électorale bat son plein et l'extrême droite, qu’on avait pu croire défaite après le mauvais score enregistré par Jean-Marie Le Pen aux élections présidentielles, mobilise ses forces pour grignoter quelques voix aux autres partis. En particulier en Alsace, où elle mise beaucoup sur ces élections et semblent d'ores et déjà en bonne position.
Alsace d'abord – c'est le nom du parti - espère rassembler l'électorat d'extrême droite et ainsi profiter de la récente chute du Front National. Leur programme est simple et simpliste : il faut prendre des mesures énergiques contre les immigrés – surtout contre ceux des banlieues.
Attention : les propos tenus au cours de ce reportage sont assez directs et ils ne reflètent l’avis que d’une minorité de la population alsacienne. C’est un reportage réalisé par Martin Durm et Chantal Schlicht.
Jean-Michel Bos