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Le président Barack Obama en Arabie Saoudite

Philipp, Peter / Pognan,Philippe3 juin 2009

Demain à l’Université du Caire, le Président américain prononcera un discours très attendu à l’adresse des musulmans du monde entier

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Le Président Barack Obama à l'aéroport international Dulles avant son départ pour l' Arabie SaouditeImage : AP

Aujourd’hui Barack Obama est reçu à Riad par le roi d’Arabie Saoudite, Abdullah.Selon la plupart des experts, la maison royale saoudienne pourrait jouer un rôle primordial dans le processus de réconciliation entre l’Occident et l’Islam , un processus que le président Obama souhaite soutenir. Le président sera -t-il entendu, pourra-t-il établir un véritable dialogue, ou bien les portes lui resteront-elles fermées au Moyen Orient ?

Après toutes les paroles amicales déjà prononcées à Washington à son égard, le monde musulman attend maintenant des actes. C’est pourquoi les observateurs politiques au Proche Orient saluent le fait qu’avant son discours tant attendu du Caire, le président Obama se rende en Arabie Saoudite pour y discuter de pas concrets afin de détendre la situation dans toute la région.

Les Saoudiens jouent un rôle clef dans la diplomatie proche-orientale: ce sont eux qui essaient d’influer sur le monde arabe pour adopter une politique de paix avec Israel, si en contrepartie l’Etat hébreu abandonne de son côté les territoires qu’il occuppe depuis 1967. Après l’arrivée au pouvoir en Israel d’un gouvernement nationaliste et conservateur, Barack Obama a d’autant plus besoin des Saoudiens pour faire accepter par le Premier ministre israélien Benjamin Netayahou la „solution à deux Etats“ ainsi que la fin de politique de colonisation juive dans les territoires palestiniens. Pour le moment les responsables israéliens font la sourde oreille. Combien de temps encore? C’est la question que l’on se pose non seulement en Israel, mais aussi chez les Palestiniens et dans les capitales arabes comme aussi en Iran. A Téhéran, le Président Mahmoud Ahmadinejad qui se représente à l’élection présidentielle, a créé la surprise en annonçant vouloir rencontrer son homologue américain après le scrutin. L’Iran jusqu’ici , est avec le conflit israélo-palestinien, un problème central pour de nombreux dirigeants arabes. Le programme nucléaire de Téhéran inquiète les capitales arabes. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abul Gheit ne parle pas là seulement pour le Caire quand il déclare :

Mahmoud Ahmadinejad Antirassismus Konferenz in Genf
Le Président iranien Mahmoud AhmadinedjadImage : AP
netanjahu obama in washigton, 18.5.2009, antrittsbesuch
Le Premier Ministre Benjamin Netanyahou (à gauche) écoute le Président Barack Obama lors de sa visite à la Maison Blanche le 18 Mai dernier

„S’il devait être prouvé que l’Iran poursuit un programme nucléaire à des fins militaires, alors nous considèrerons cela comme une sérieuse menace pour la stabilité au Proche Orient. Parce que cela amènerait d’autres pays à devenir aussi actifs dans le domaine nucléaire. Ce n’est pas dans l’intérêt de la région et serait un gaspillage inutile de ressources financières régionales. C’est pourquoi nous exhortons l’Iran à ne pas saisir cette option nucléaire qui ne ferait que détruire des chances (pour nos pays).“

Les responsables politiques arabes – au Caire, à Amman, à Ramallah comme à Riad – ont déjà prudemment esquissé leur volonté de soutien à Obama. Damas reste réservé. Et au sein de l’opinion publique arabe, on est encore dans l’expectative. Le monde musulman attend de voir les résultats concrets de la nouvelle politique annoncée par Washington.