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Le pangolin peut respirer

Konstanze von Kotze
5 octobre 2016

Les 3.500 délégués de la Cites ont clos leurs travaux mardi en Afrique du Sud. La Convention a adopté une série de décisions pour agir contre le trafic des espèces animales et des plantes menacées. 

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Schuppentiere Pangolin
Le pangolin, l'un des animaux les plus braconnés au mondeImage : picture-alliance/dpa/Photoshot

 

Selon les ONG de défense des animaux, les décisions prises par la Cites (Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées) ont "changé la donne". Pour les éléphants par exemple, qui peuvent désormais espérer vivre plus longtemps. Ces dix dernières années, 110.000 pachydermes africains ont été tués, victimes du trafic d'ivoire - soit un quart de leur population actuelle. La Cites a réaffirmé l'interdiction du commerce international et elle a dénoncé la vente au niveau national. En revanche, ses membres n'ont pas réussi à trancher le débat qui divise ONG et pays africains sur les moyens de lutter efficacement contre le braconnage. 


Protection rapprochée pour le pangolin et le perroquet 

Pour ce qui est des rhinocéros, la Convention a rejeté une proposition controversée du Swaziland, qui demandait à pouvoir écouler à l'international son stock de 330 kilos de cornes. Prisée en Asie pour des vertus médicinales non prouvées scientifiquement, la corne de rhinocéros se vend jusqu'à 50.000 euros le kilo - c'est plus que le prix de l'or ! 


Elefant und Nashorn  Kuba
Ivoire d'éléphant et corne de rhinocéros : deux marchandises qui se vendent à prix d'or en AsieImage : picture alliance/dpa/J.Goitia

Autre avancée : les pangolins, animaux à écailles particulièrement appréciés en Asie du Sud-Est, sont désormais classés dans la catégorie commerce interdits - il était temps : ces dix dernières années, plus d'un million d'entre eux ont été massacrés pour leur chair, leurs os et leurs organes. À partir de maintenant, le perroquet gris, recherché pour son plumage et sa capacité à imiter la voix humaine, bénéficie lui aussi de la protection la plus élevée. 

 

Le braconnage : un commerce lucratif 

Outre le débat concernant la lutte contre le braconnage, certaines ONG ont également regretté que les lions africains ne soient pas inclus dans la catégorie du traité qui bannit toute possibilité de commerce. Ce traité entré en vigueur en 1975 protège, à des degrés divers, 5.600 espèces animales et 30.000 plantes. Avec environ 18 milliards d'euros générés par an, le braconnage est le quatrième commerce illégal le plus lucratif au monde, après celui des armes, de la contrefaçon et des être humains.