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Le nerf de la guerre...

16 septembre 2011

La presse revient aujourd'hui surtout à la visite de Nicolas Sarkozy et de David Cameron à Tripoli et sur la banque suisse UBS qui a perdu 2 milliards d'euros à la suite de spéculations boursières douteuses.

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Tripoli accueille Nicolas Sarkozy et David CameronImage : picture alliance/abaca

À tout seigneur tout honneur, semble dire la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Sans le président français et le Premier ministre britannique, la fameuse résolution de l'ONU n'aurait pas vu le jour et le régime de Kadhafi n'aurait pas été déchu. Indépendamment de ce que cette victoire peut leur apporter en termes de politique intérieure, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont clarifié les rôles au sein de l'Europe. Si l'Allemagne reste le gardien de l'ordre économique européen, Paris et Londres restent, autrefois comme demain, ceux de l'ordre militaire.
Malgré la bonne humeur générale, la Frankfurter Rundschau reste critique. Les vainqueurs vont ressortir les contrats juteux signés autrefois avec le colonel Kadhafi, des contrats qui seront respectés. Après six mois d'interruption, le pétrole va recommencer à couler et les milliards aussi. Le nouveau pouvoir veut mettre en place un régime basé sur la charia. Alors, adieu droits de la Femme et droits de l'Homme ! lance le quotidien de Francfort.
C'est la ruée vers l'or noir, analyse la Süddeutsche Zeitung. Alliés des rebelles et anciens partenaires historiques font maintenant feu de tout bois pour assurer leur influence. Les Russes ne vont pas vouloir renoncer à leurs investissements dans l'industrie pétrolière et gazière. Et pour les Chinois, les réserves d'or noir de la Cyrénaïque, les plus importantes du continent africain, n'ont pas d'odeur.

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L'or noir libyen attire toutes les convoitisesImage : Wintershall

L'argent rend fou

Le quotidien de Munich revient aussi dans ses colonnes sur les 2 milliards de dollars perdus par la grande banque suisse UBS. Un scandale de plus pour la Suisse, lance la Tageszeitung. Après la crise financière, le litige fiscal avec les USA et un maigre résultat au second trimestre, l'institut bancaire suisse fait maintenant la Une des journaux avec deux milliards de dollars perdus dans des spéculations boursières. Et lorsque le porte-parole parle d'opérations « non autorisées », l'on ne peut s'empêcher de repenser au trader français Jérôme Kerviel qui a fait perdre près de 5 milliards à la Société Générale. Au-delà du dégât financier, c'est surtout la réputation de la banque qui a souffert.
Cela n'aurait pas pu arriver à plus pire moment, lance die Welt. Le week-end dernier, le chef de l'UBS exigeait encore plus de liberté de manœuvre. Un espace de liberté que l'un de ses traders a utilisé pour des manipulations frauduleuses. C'est une honte pour cet institut bancaire sauvé de la crise financière grâce aux fonds publics, conclut le quotidien.

UBS Schweizer Großbank in Krise
La réputation de la banque est mise à malImage : picture-alliance/ dpa

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Yann Durand