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Le monde connaît sa première récession depuis 1945 selon la Banque mondiale

Anne Le Touzé10 mars 2009

En Une des journaux du jour, une étude de la Banque mondiale, selon laquelle les pays en développement vont particulièrement souffrir de la crise, avec un déficit de financement allant de 270 à 700 milliards de dollars.

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Les pays en développement, premières victimes de la crise économiqueImage : AP

Le scénario de la Banque mondiale ne pourrait être plus sombre, écrit Die Welt. Pour la première fois depuis 1945, l'économie mondiale est en récession. Tout le monde est assis dans un même bateau, mais pour les pays en développement, qui ont profité ces dernières années de la hausse de la demande en matières premières, textiles et denrées alimentaires, les conséquences de l'effondrement du commerce mondial sont encore plus graves que pour les nations industrialisées. Pour le journal, c'est une preuve qu'il faut placer la lutte contre le protectionnisme tout en haut de l'agenda du sommet du G20. Si ce n'est la raison économique, alors que ce soit au moins l'empathie pour les plus faibles qui conduise les responsables politiques à faire tomber les barrières commerciales.

Symbolbild IWF und Schuldenkrise
Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale sont les gagnants de la crise selon la taz.Image : AP Graphics/DW

S'il existait encore des adeptes de la théorie selon laquelle les pays émergents avaient réussi à devenir moins dépendants des pays industrialisés, écrit le Handelsblatt, alors les derniers rapports des institutions financières internationales devraient avoir ouvert les yeux aux derniers des optimistes. Dans cette crise globale, il faut renforcer encore davantage les efforts conjoints des pouvoirs publics et des institutions privées. Selon le journal, c'est seulement si on réussit à mettre en place des programmes comprenant incitations à la consommation, allègements fiscaux et investissements ciblés, dont les effets dépassent les frontières nationales, que l'économie mondiale pourra retrouver le chemin de la croissance en 2010.

La tageszeitung voit dans cette crise le retour en force des deux grandes institutions financières mondiales, après un passage à vide il y a à peine trois ans. Malheureusement, écrit le journal, ces prévisions ne sont pas de simples épouvantails brandis dans l'espoir de reconquérir le pouvoir. Le FMI et la Banque mondiale n'en ont pas besoin : jamais ils n'ont été autant sollicités. Les deux institutions n'ont pourtant pas fait leurs preuves comme gestionnaires de crise, poursuit le journal. Leurs recettes néolibérales ont aggravé la crise asiatique. En Amérique latine et en Afrique, elles ont conduit à la stagnation. Mais quelles alternatives y a-t-il à l'heure actuelle pour les pays en développement et émergents ? Presque aucune.

Vorbereitung für den G20-Weltfinanzgipfel
Angela MerkelImage : AP

La gestion de crise, également dans la Süddeutsche Zeitung, qui analyse les critiques des barons de l'union conservatrice en Allemagne à l'égard de la chancelière. Les revoilà, ceux qui au sein de l'Union réclament davantage de "profil" de la part d'Angela Merkel. Ces appels poursuivent la chancelière depuis son accession à la tête de la CDU en avril 2000. Il n'y a donc là rien de nouveau. Néanmoins, reconnaît le journal, Angela Merkel ne devrait pas faire la sourde oreille à ces critiques. Ce qu'on lui reproche, au fond, ce n'est pas son manque de compétence, mais son incapacité à allier action et passion. Elle sous-estime le besoin qu'ont les gens - et les électeurs - de voir l'action politique guidée par l'émotion et non uniquement par les chiffres et les faits. La politique n'est pas simplement une question de sciences physiques, et ne pas prendre cela au sérieux est l'une des grandes faiblesses de la chancelière.