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Le Honduras inquiète l'Amérique latine

Aude Gensbittel6 juillet 2009

Le président Manuel Zelaya, renversé il y a une semaine par un coup d’Etat militaire, avait annoncé pour hier son retour au Honduras, mais les autorités de transition ont empêché son avion d’atterrir.

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L'avion du président déchu Manuel Zelaya n'a pa pu atterrir au Honduras.Image : AP

Personne ne sait comment va se terminer cette étrange affaire au Honduras, écrit la Süddeutsche Zeitung. Ce qui est sûr, c'est que le putsch contre le président élu Manuel Zelaya pourrait avoir des conséquences dangereuses, non seulement pour ce pays d'Amérique centrale, mais aussi pour la région entière. Car il ne s'agit pas ici seulement d'une petite république qui souffre d'énormes problèmes comme la pauvreté, la corruption et la violence. Il s'agit d'un conflit qui rappelle la Guerre Froide et il doit être maîtrisé le plus rapidement possible.


Anhänger von Manuel Zelaya / Honduras
Manifestation de partisans de Manuel Zelaya au Honduras vendredi.Image : AP

Le premier putsch en Amérique centrale depuis la fin de la Guerre Froide a touché un nerf sensible dans toute l'Amérique latine, estime de son côté la Frankfurter Rundschau. Devant l'Organisation des Etats Américains, la présidente argentine Cristina Kirchner a bien fait comprendre qu'il s'agissait moins d'aider le président Zelaya que de défendre ce qui, dans beaucoup de pays de la région, a été obtenu seulement au prix de combats sanglants : la démocratie. Il est impressionnant de voir de quelle façon déterminée l'Amérique latine se range aux côtés du président déchu. Si les putschistes parviennent à se maintenir au pouvoir après leur coup d'Etat, alors les présidents d'autres pays de la région devront rester sur leur garde.


Burma Myanmar UN Generalseretär Ban Ki-moon in Rangun
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon en visite en Birmanie.Image : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient quant à elle sur la visite du secrétaire général des Nations Unies en Birmanie. Le pays représentait jusqu'à présent l'un des rares succès attribués à Ban Ki-Moon. Après le passage du cyclone Nargis l'année dernière, il avait convaincu la junte militaire de laisser entrer dans le pays des employés humanitaires étrangers. Mais qu'est-ce qui a poussé Ban Ki-Moon à retourner se jeter dans la gueule du loup ? Il voulait s'engager en faveur de la libération de l'opposante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, mais au bout du compte, il n'a même pas eu le droit de la rencontrer.


Au vu des expériences déjà faites par le passé avec le régime militaire birman, Ban Ki-Moon aurait dû s'attendre à ce résultat, affirme la Tageszeitung. Une fois de plus, il est évident que les généraux ne sont pas intéressés par des réformes démocratiques. L'armée veut seulement consolider son pouvoir grâce aux élections prévues en 2010. Mais un scrutin sans encombre et qui leur apporte la victoire n'est possible que si Aung San Suu Kyi et une grande partie de l'opposition sont derrière les barreaux.