1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le Hansa Stavanger libéré en échange d'une rançon

Audrey Parmentier/Carsten Vick/A. Le Touzé4 août 2009

2,75 millions de dollars. C'est la somme versée pour obtenir la libération du cargo allemand «Hansa Stavanger» qui était entre les mains des pirates somaliens depuis 4 mois.

https://p.dw.com/p/J3Kk
Le Hansa StavangerImage : AP

Le « Hansa Stavanger » a été capturé le 4 avril en pleine mer entre le Kenya et les Seychelles. Les 24 otages ont donc passé au total 121 jours entre les mains des pirates. 121 jours sans médicaments, avec très peu d'eau et de nourriture, et la peur perpétuelle d'être abattu. En face, les tentatives du gouvernement allemand pour un mettre un terme à cette situation ont échoué. Une frégate devait libérer l'équipage mais les pirates se sont vite aperçu de la présence du bateau, de même qu'ils se sont rendus compte de l'arrivée d'une unité d'élite de 200 hommes, comme l'explique le père d'un des otages:

Deutschland Somalia Piraten Bundesregierung Flagge der Reederei Leonhardt und Blumberg
Le drapeau de l'armateur 'Leonhardt und Blumberg'Image : AP

« Il m'a dit: qu'est ce qui se passe là? Qu'est ce que vous prévoyez? J'ai répondu: Qui prévoit quoi? Est-ce que le gouvernement a un plan? Est-ce qu'il veut intervenir? je lui ai dit : mais non, d'où tiens-tu cette information? Il m'a répondu que les pirates étaient très nerveux, qu'il y avait 40 personnes à bord et que certains avaient un fusil pointé sur eux en permanence. Qu'ils étaient nerveux comme s'il allait se passer quelque chose. »

Piraten in Somalia vor Gericht
Des pirates somaliens devant un tribunal kényanImage : AP

Le gouvernement allemand est donc sous les feux de la critique, de même que l'armateur du cargo, Frank Leonhardt, réputé pour être dur en affaires, et préoccupé davantage par le montant de la rançon que par la bonne santé de l'équipage. Christoph Wand est membre de l'association allemande des capitaines et des officiers de marine:

« Dans ce genre de cas, la position des armateurs est évidemment très délicate. Mais il serait toutefois correct d'informer régulièrement les familles des otages sur la situation à bord, sur l'état des gens qui se trouvent à bord. »

Le père de l'otage a dû pour cela se contenter de quelques mails ou de quelques appels censurés:

« Il me disait: alors on en est où là? Est-ce qu'ils sont prêts à payer? Je veux savoir si je peux me fier à eux, les gens qui sont avec moi aussi. On est à bout ici. On a vraiment l'impression qu'on nous a oubliés. »

Selon des sources sécuritaires allemandes, c'est un avion qui aurait lâché la rançon hier en milieu de journée. Peu après le « Hansa Stavanger » a été relâché avec son équipage puis escorté par les forces navales européennes. Il devrait arriver jeudi au Kenya.