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Le dialogue politique s'ouvre au Togo en l'absence de Faure

Élodie Amen
19 février 2018

Les acteurs politiques togolais se sont accordés sur les sujets-clés ainsi que sur le règlement intérieur de ces assises qui visent à ramener la paix dans le pays. Le président togolais n'assiste pas aux travaux.

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Togo Lomé - Demonstranten für Verfassungsreform und gegen Präsident Gnassingbé
Image : DW/N. Tadegnon

"Les Togolais doivent être en mesure de trouver des solutions"

Il aura fallu quatre jours avant que le pouvoir togolais et la coalition des 14  partis politiques de l'opposition s'accordent sur une  feuille de route commune autour de laquelle devra tourner le dialogue qui démarre ce 19 février.

Prévues pour dix jours, les discussions sont présidées à l'ouverture par le chef de l'Etat ghanéen Nana Akoufo-Addo, médiateur de la crise  togolaise. Selon le règlement intérieur adopté par toutes les protagonistes, le dialogue compte 14 participants à raison de sept par partie. Les points-clés à l'ordre du jour sont consacrés aux  mesures d'apaisement et de confiance, au cadre du dialogue et à d'autre sujets liés au retour à la constitution de 1992, à la transition, aux réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Optimisme et volonté d'un dialogue réussi

Même si les protagonistes ont fini par se mettre d'accord pour discuter, l'issue du dialogue reste incertaine. Mais la facilitation ghanéenne qui conduit les travaux est optimiste. Elle mise sur la volonté des parties prenantes à œuvrer pour un dialogue réussi. Daniel Osseï, porte-parole de la médiation, est lui aussi confiant:

"En principe, tout optimiste que je suis, il vaut mieux vouloir penser que d'ici dix jours, nous allons sortir une solution qui sera acceptable aux deux parties et qui éventuellement pourrait nous aider à ramener la paix au Togo."

C'est aussi la sérénité dans les deux camps adverses. Chacun estime qu'il faudra mettre l'intérêt national au-dessus de tout. "Les Togolais en se parlant entre eux doivent être en mesure de trouver des solutions qui répondent à la fois à l'intérêt général et au bien commun de tous les Togolais", estime Gilbert Bawara, délégué du pouvoir.

Eric Dupuy, porte-parole de la coalition de l'opposition, estime quant à lui que "cela ne sera aisé pour personne puisque nous discutons des intérêts supérieurs de la nation togolaise". Il s'attend à "des discussions très ardues" et "compte sur l'intelligence et la bonne volonté de chacun".

Si tous les partis politiques, président d'institutions et toutes les autorités administratives et religieuses du pays seront présents à l'ouverture des discussions ce lundi, le grand absent sera le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbe.