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Le conte (compte ?) est bon...

Christophe Lascombes16 août 2010

Les journaux allemands s'intéressent à la construction controversée d'une mosquée à New York, à la polémique sur les centrales nucléaires et sur les protestations contre Street View, le nouveau service de Google.

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A deux blocs de Ground Zero, « terrain sacré » pour les conservateurs, la construction d'une mosquée déchire les AméricainsImage : AP

Le sujet est brûlant pour Barack Obama, estime la tageszeitung, de Berlin. À peine avait-il rappelé officiellement le fait que la liberté de religion est ancrée dans la Constitution américaine que les violentes critiques des fédérations de victimes de l'attentat du 11 septembre 2001 lui imposent de préciser qu'il ne voulait pas commenter la construction controversée d'une mosquée à deux blocs de Ground Zero. Ce dossier touche à l'importance accordée à cet attentat par l'inconscient collectif américain. Et on comprend mieux le dilemme du président américain.
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Et si l'énergie atomique servait de relais pour la mise en place d'énergies renouvelables ?Image : picture-alliance/ dpa

die Welt revient sur la polémique relancée sur le nucléaire en Allemagne ! Quelle guignolade ! Les grands cartels de l'énergie menacent de couper immédiatement leurs réacteurs si le gouvernement persiste dans son idée de prélever une taxe sur les barres de combustible. Ce chantage est tellement absurde que même les partisans du tout-nucléaire en restent cois.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung estime ici que le gouvernement devrait assurer une meilleure concurrence sur le marché de l'énergie. Dans ce contexte, la coalition devrait moins songer à consolider son budget qu'à la manière d'investir intelligemment les revenus de l'énergie atomique dans la production d'énergies renouvelables.

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L'ogre américain Google, avide de nos données personnelles, s'enrichit même lorsqu'on refuse son service.Image : picture alliance / dpa

La Süddeutsche Zeitung revient sur la vague de protestations qui s'est emparée de l'Allemagne face à Google et son nouveau service Street View. « Google is watching you », titre le quotidien de Munich. À la différence de l'État à qui l'on concède le droit - dans certaines limites encadrées par la loi - de stocker les données privées, ce projet d'appropriation impérialiste de l'espace public par une entreprise privée est choquant. Parce qu'il n'existe aucune loi qui limite l'utilisation que Google fait de ces données privées collectées. Car si l'on transforme la paille en or dans les contes de fées, Google s'enrichit avec nos données. Et il s'enrichit aussi même lorsqu'on proteste contre Street View, car le cartel américain dispose aussi du nom, de l'adresse et des biens immobiliers que les protestataires possèdent ou louent. Rien n'existe pour réguler la diffusion massive de données à la Street View. Jusqu'à présent, l'État rechigne à réguler. Mais lorsque la virtualité de la Toile s'empare de la réalité en-dehors de la Toile et se l'incorpore, l'État ne peut pas se contenter d'espérer en l'autorégulation. Le droit du plus insolent n'est pas celui de l'Etat de droit.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Marie-Ange Pierron