Jérusalem, coeur du conflit israélo-palestinien.
9 janvier 2017Les quatre jeunes militaires israéliens - trois femmes et un homme- tués dimanche à Jérusalem ont été enterrés ce lundi. 17 autres soldats israéliens ont été blessés par le camion utilisé par le terroriste palestinien. Ce dernier, un habitant de Jérusalem-Est, quartier annexé par Israël depuis 1967, a été abattu par un soldat.
"Israël frappé en plein cœur", relève le quotidien Rheinische Post: "Jérusalem, le siège du gouvernement israélien, Jérusalem, l’indivisible capitale. En fait, la ville est divisée depuis longtemps", souligne le quotidien de Düsseldorf. "Juifs et Musulmans se disputent sans merci le Mont du Temple ou l’Esplanade des Mosquées. Les Palestiniens luttent depuis plus de deux décennies pour proclamer leur propre Etat dont ils considèrent Jérusalem-Est comme leur capitale. Cependant la fondation d’un Etat palestinien en co- existence pacifique avec l’Etat hébreu se fait toujours attendre"…
Sous le titre "Sans issue!", la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung relève que "l’attentat de dimanche reflète de manière cruelle une situation à laquelle il n’existe pas, à brève ou moyenne échéance, d’issue politique. Pourtant, chaque partie devrait comprendre qu’une 'victoire' est pratiquement impossible dans ce conflit. Mais aussi longtemps qu’il existera des deux côtés d’importantes forces politiques qui maintiennent obstinément leurs exigences maximales, aussi longtemps le deuil frappera des familles des deux côtés" ... conclut le quotidien de Francfort...
Autre attentat, autre débat
Un autre attentat terroriste au camion-bélier, celui perpétré en décembre sur un marché de Noël dans la capitale allemande, Berlin, alimente le débat politique et agite chaque jour un peu plus l'opinion publique.
"2017 est une année électorale", rappelle le quotidien régional Volksstimme. "Les partis de la coalition gouvernementale à Berlin sont poussés par les sondages d’opinion qui révèlent une montée en force des populistes en Allemagne, (en particulier du parti AfD, Alternative pour l’Allemagne) qui exploitent à fond le thème sécuritaire. Chaque semaine, les partis au pouvoir, conservateurs et sociaux-démocrates, se livrent à une surenchère de propositions pour de nouvelles lois plus strictes. Mais l’Allemagne n’en a pas besoin, estime le quotidien de Magdebourg. Les lois existantes doivent simplement être mieux suivies et appliquées à la lettre "…
Une "politique de réflexes", déplore le quotidien Nürnberger Nachrichten à propos du vif débat actuel sur la sécurité et une meilleure protection face à la menace terroriste: "Certaines propositions sont sensées, mais on a tout de même l’impression que pour les partis politiques, il s’agit davantage de se faire valoir aux yeux des électeurs que d’une véritable volonté de renforcer la sécurité publique en Allemagne..."