Le chômage sous la barre des 3 millions
31 octobre 2008
Moins de trois millions de chômeurs, titre la Süddeutsche Zeitung. Le nombre de demandeurs d'emploi est passé sous le seuil des 3 millions et a atteint son niveau le plus bas depuis presque 16 ans, rapporte le journal. Au mois d'octobre, 2 millions 997 mille personnes étaient inscrites au chômage, soit 84 000 de moins que le mois précédent. La crise financière n'aura sans doute de conséquences négatives sur le marché de l'emploi que l'année prochaine.
Le journal die Welt estime que la joie sera de courte durée. Pendant l'hiver, le nombre de chômeurs va augmenter, ne serait-ce que pour des raisons saisonnières. Et bientôt, la crise financière va se faire sentir sur le marché de l'emploi. Dans quelle mesure ? Cela dépendra de la durée et de l'ampleur de la crise. Si les commandes viennent à manquer, les entreprises devront licencier. Toutefois, grâce aux réformes, tout indique que le marché du travail est plus robuste aujourd'hui qu'il y a quelques années et prêt à affronter la crise, estime le quotidien.
La Frankurter Allgemeine Zeitung se penche de son côté sur les mesures de soutien du gouvernement à l'industrie automobile. Les personnes qui achètent une nouvelle voiture seront exemptées de la taxe sur l'automobile pendant un an, voire deux pour un véhicule moins polluant.
Pas de taxe pour les « Klimakiller », « les tueurs de climat », lit-on en Une de la Tageszeitung. Pour stimuler la conjoncture, le gouvernement veut supprimer la taxe sur l'automobile pour les voitures neuves, y compris pour celle qui consomment beaucoup de carburant et rejettent beaucoup de CO2.
Enfin la Frankfurter Rundschau revient sur la situation en République Démocratique du Congo. Selon les Nations Unies, depuis le mois d'août, la progression des rebelles du général Laurent Nkunda a poussé au moins 250 000 personnes à prendre la fuite. Le nombre total de déplacés dans la région est passé à 850 000. Pour le journal, l'ONU a une part de responsabilité dans la tournure des événements : les 6 000 casques bleus déployés sur place n'ont pas reçu de formation suffisante et sont sous-armés. De plus, ils n'ont pas de mandat clair. La mission onusienne est censée protéger la population, mais n'a pas les moyens de le faire.