Le chômage continue de baisser en Allemagne
29 juin 2007Trois millions 687 mille, le nombre de personnes sans emploi n’avait pas été aussi bas depuis la fin de l’année 2000, écrit die Welt. Toutefois, pas de quoi parler de miracle. Une bonne partie des chômeurs qualifiés a trouvé du travail, mais on parle maintenant du manque d’ingénieurs. De plus la prudence est de mise, car le problème du chômage de longue durée risque de nous accompagner pendant longtemps. Il est particulièrement ancré dans certaines régions en crise, surtout à l’est du pays, et demanderait plutôt une plus grande mobilité et flexibilité professionnelle de la part des personnes concernées, que des expériences risquées de la part de l’Etat avec l’argent de l’agence pour l’emploi.
Le ministre du travail, Franz Müntefering, a hier lui-même salué le succès de sa politique, estimant que c’est à elle qu’on doit la relance sur le marché du travail, écrit la Tageszeitung. Eh bien il se trompe. Car jusqu’à présent, il n’a su créer que le chaos. Mercredi il a lancé une nouvelle proposition : des travaux d’utilité publique pour les chômeurs de longue durée, dont les salaires seraient cofinancés par les communes. La semaine prochaine doit être étudié un autre projet au parlement, une subvention à l’emploi pour les entreprises, qui cofinance là aussi le salaire des personnes embauchées. Le problème, c’est qu’on a lentement du mal à s’y retrouver. Les agences pour l’emploi se plaignent d’avoir toujours plus de mesures supplémentaires à gérer. Des mesures qui finissent souvent aux oubliettes.
Enfin la Süddeutsche Zeitung reproche aux sociaux-démocrates et aux conservateurs de la coalition de se réclamer à qui mieux mieux de l’amélioration des chiffres du chômage. On évoque d’un côté le meilleur ministre de l’économie depuis le miracle économique des années 1950-1960, de l’autre côté les succès de l’ancienne alliance rouge-verte. La grande coalition tout comme le gouvernement précédent ont chacun leur part de responsabilité, mais pour le journal, il s’agit de se consacrer au problème actuel : 648 000 postes qui restent inoccupés, parce que le travail en question et les demandeurs d’emploi ne se correspondent pas. Pour y remédier, il faut des efforts dans deux domaines : d’une part en ce qui concerne l’apprentissage et les qualifications, d’autre part en ce qui concerne les règles d’immigration.