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Le CeBIT se met au vert

Anne Le Touzé4 mars 2008

Le plus grand Salon des technologies de l'information, a ouvert ses portes à Hanovre, en Allemagne. Environ 5800 exposants venus de 75 pays y présentent jusqu'au 9 mars les derniers bijoux dans le domaine des TICs.

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Le CeBIT 2008 a même un green IT-Village, dans lequel les visiteurs peuvent découvrir des équipements à faible consommation d'énergie.
Le CeBIT 2008 a même un "green IT-Village", dans lequel les visiteurs peuvent découvrir des équipements à faible consommation d'énergie.Image : Picture-Alliance /dpa

Face au défi du changement climatique, les technologies de l'information et de la communication - les TICs - se mettent au parfum et déclarent la guerre à la consommation d'énergie. A en croire Steve Ballmer, le nouveau PDG de Microsoft, la "révolution verte" est en route:

"Quand on voit la consommation actuelle d'énergie dans le monde, sans compter celle liée aux voyages et aux transports, on constate que les ordinateurs et les technologies de l'information sont les plus gros consommateurs de la planète, tendance à la hausse. Nous pensons que nous avons une réelle responsabilité et que nous disposons des innovations nécessaires pour nous concentrer sur une réduction de la consommation d'énergie."

Et il est grand temps. Chaque année, la consommation mondiale des centres informatiques atteint plus de 120 milliards de kilowatts, ce qui correspond à la production annuelle d'un grand fournisseur d'énergie allemand. Une consommation qui devrait augmenter de 60% d'ici à 2010. Dans un marché en pleine expansion, la production d'équipements à faible consommation a donc de l'avenir.

Du côté des organisateurs allemands du CeBIT, le grand défi de l'année est d'améliorer la compétitivité de l'Allemagne dans le domaine des TICs. Si les consommateurs allemands sont parmi les plus friants d'outils high-tech, la République fédérale importe la plupart de ses produits et a de moins en moins d'usines dans ce secteur. Selon la fédération allemande des TICs, Bitkom, l'exemple récent de la délocalisation de l'usine Nokia de Bochum vers la Roumanie n'est pas un cas isolé, mais reflète une tendance: les entreprises de haute technologie fuient l'Allemagne. Une tendance qu'il s'agit d'inverser, comme l'explique le président de la fédération, August-Wilhelm Scheer:

"Nous devons réussir à faire de l'Allemagne le pays numéro 1 en matière de technologies de l'information et de la communication. Il faut réunir les politiques dans les domaines économique et de la recherche. Les résultats de la recherche qui restent dans les tiroirs ou qui sont utilisés par d'autres ne nous aident pas à atteindre ces objectifs."

La fédération souligne par ailleurs la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, qu'elle estime à 43.000 spécialistes manquant dans le secteur. Pour y remédier, l'Allemagne doit investir dans l'éducation, mais également encourager la création d'entreprises, tout en développant des stratégies concertées. Le président de la Bitkom a même souhaité la mise en place d'un "Airbus des TICs". Dans un monde technologique en pleine mutation, l'Europe a tout intérêt à s'organiser.