Les déplacés restent dans le camp de Mpoko
12 juin 2015A première vue, rien de particulier, sur le site des déplacés de l’aéroport Bangui-Mpoko : les femmes devant leur hutte font la cuisine, les enfants jouent aux alentours et les hommes discutent autour de " Kangoya " (le vin de palme). Pourtant, ces déplacés auraient dû quitter les lieux depuis la fin du mois de mai, qui était la date butoir donnée par le gouvernement pour libérer le tarmac de l’aéroport Bangui-Mpoko.
De l’aide pour se réinstaller
Une opération d’enregistrement des déplacés avait été lancée pour identifier ceux qui voulaient rentrer chez eux de leur propre gré. Selon Juliana Christine qui fait partie des agents du ministère des affaires sociales qui procèdent actuellement à l’octroi de kits de retour après le désenregistrement, le processus est indispensable. Certains déplacés trouvent toutefois que le kit de retour n’est pas suffisant pour leur installation.
L’insécurité oblige les déplacés à rester
Plus de la moitié des déplacés ont déjà reçu leur kit de retour et 90 000 FCFA pour payer leur futur loyer, mais le nombre des déplacés sur le site n’a pas changé. Pour Bertin Botto, Coordonnateur général des déplacés du site de l’aéroport, l’insécurité et les conditions d’hygiène déplorables dans les quartiers empêchent les habitants du camp de rentrer chez eux.
D’après l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 4000 ménages ont été enregistrés auraient reçu le kit et l’argent pour rentrer chez eux. L’activité se poursuit, l’octroi des kits a été déplacé au niveau des arrondissements pour des raisons de sécurité.