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Le bras de fer continue à la Deutsche Bahn

Sandrine Blanchard16 novembre 2007

Le conflit tarifaire qui oppose les cheminots allemands à la direction de la Deutsche Bahn continue de faire la « Une » de la plupart des grands journaux. Les transports ferroviaires sont en grève pour le troisième jour consécutif. Il s’agit d’une grève historique en Allemagne, pays du consensus négocié, où l’on n’use traditionnellement des arrêts de travail qu’en ultime recours.

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De fret ou de passagers, les trains sont à l'arrêt
De fret ou de passagers, les trains sont à l'arrêtImage : AP

Un tableau vide, qui n’annonce aucun départ de train. Voilà la photo emblématique qu’a choisi de publier la Frankfurter Allgemeine Zeitung en première page. Une photo prise dans la gare de Leipzig, dans l’est du pays, l’est qui est frappé de plein fouet par la grève du fret puisque seuls 10% des trains de marchandises roulent encore. D’ailleurs, comme l’explique la FAZ, la direction de la Deutsche Bahn a porté plainte contre le syndicat GDL en vue d’obtenir cinq millions d’euros de dédommagement.

La Frankfurter Rundschau publie en « Une » un chant de consolation adressé par un poète, pour l’occasion, aux lecteurs du journal usagers du réseau ferroviaire. Le journal revient sur les millions de passagers obligés d’attendre des heures qu’un hypothétique train entre en gare. La Frankfurter Rundschau fait également le point sur les différentes positions défendues dans le conflit : les chrétiens-démocrates qui envisagent de fixer dans un texte de loi les conventions collectives de la branche, les syndicalistes du GDL qui réclament une augmentation substantielle pour les conducteurs mais ont revu leurs revendications à la baisse, et enfin la direction de l’entreprise qui commence à craindre pour ses finances.

La Süddeutsche Zeitung rejette la responsabilité du durcissement du mouvement sur Hartmut Mehdorn, le patron de la Deutsche Bahn, qui n’a pas su trouver le ton juste, de l’avis du journal. Hartmut Medhorn est certes courageux de ne pas se laisser impressionner, écrit la SZ, mais pour régler un tel conflit, il faut que le dirigeant soit également ouvert au dialogue. Or son entêtement actuel a des répercussions néfastes sur de nombreuses entreprises du pays qui, à cause de la grève, sont perturbées dans leur production, leurs services et leurs livraisons.