L'Autriche en crise
10 mai 2016"Werner Faymann a enfin sauté!", écrit la taz, die tageszeitung : "Il avait trop longtemps ignoré les appels à sa démission. Son départ abrupt, après huit ans de pouvoir à la Chancellerie et à la présidence du parti social démocrate SPÖ, était la dernière chance de quitter la scène politique la tête haute et de laisser la place à quelqu'un capable de mieux incorporer que lui le renouvellement du parti social démocrate. Sous la présidence de Faymann, le SPÖ a perdu près d'une vingtaine d'élections locales, régionales et la présidentielle. Le déclin de la social- démocratie autrichienne n'est certes pas à mettre sur le seul compte de Faymann. Mais, souligne le quotidien berlinois, force est de constater qu'il n'avait rien à opposer à la perte continuelle de voix d'électeurs vers la gauche et les Verts et surtout vers la droite nationaliste du FPÖ …"
Sous le titre "Une démission plonge l'Autriche dans la crise" à la Une, le quotidien, Süddeutsche Zeitung estime que la dernière chance pour les sociaux-démocrates autrichiens est de se ressaisir et de définir une ligne politique claire en se démarquant des nationalistes du FPÖ : "Le pays en a assez de tous ces partis qui se veulent de centre-droite, le peuple veut de véritables alternatives – ou alors il votera pour l'original populiste ! Certes, croire maintenant à un renouvellement éclair du SPÖ divisé par des dissensions internes relève du domaine de l'utopie. Le gouvernement Faymann a géré ce déclin, mais n'en est pas entièrement responsable. Maintenant, conclut le quotidien de Munich, c'est aux électeurs de faire leur choix…“
Autre sujet: le référendum britannique sur l'appartenance à l'Union européenne
Début de la campagne électorale en Grande-Bretagne à six semaines du Brexit, le référendum britannique sur l'appartenance à l'Union européenne le 23 juin prochain.
"Après les élections régionales et communales, le Royaume Uni se concentre maintenant sur le référendum. La campagne est ouverte, constate la taz. Le Premier ministre David Cameron a stylisé l'appartenance de la Grande -Bretagne à l'Union européenne en une question de guerre ou de paix : ce n'est qu'ensemble avec les 27 autres pays membres que l'on peut faire front au nationalisme russe et à la terreur islamiste, a-t-il affirmé. Cette forme d'alarmisme n'est guère appréciée, relève l'éditorialiste. Et faire de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne la chance d'obtenir plus de liberté , d'indépendance et d'autodétermination comme le fait Boris Johnson, le principal rival de David Cameron, est attrayant de prime abord, mais relève davantage du rêve que de la réalité.
En fait, croit le journal berlinois, après des années d'austérité, la plupart des Britanniques veulent simplement que ca aille mieux pour eux. Ils attendent des solutions à des problèmes réels et non pas à des problèmes qu'essaient de leur insuffler d'ambitieux politiciens! "