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L'Australie accueille les JMJ

Konstanze von Kotze15 juillet 2008

A la Une des quotidiens aujourd’hui : le lancement des Journées mondiales de la jeunesse à Sydney en Australie et l’inculpation du Président soudanais Omar el-Béchir par le procureur de la Cour pénale internationale.

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Image : picture-alliance/ dpa

Noyée dans une foule de pèlerins, la gigantesque croix des Journées mondiales de la jeunesse, 4 mètres et près de 40 kilos s'étale en Une de die Welt. Son arrivée, hier, dans la ville de Sydney ainsi que la célébration, aujourd'hui, d'une messe en plein air ont marqué le coup d'envoi des JMJ. Pour cette édition 2008, les organisateurs attendent plus de 200.000 jeunes catholiques de tous les continents. Le pape Benoît XVI, arrivé dimanche dernier en Australie, doit faire sa première apparition jeudi.

BdT Auftakt Weltjugendtag in Sydney
Les organisateurs attendent 225 000 participantsImage : AP

« L'insolente et la penseuse », Sydney et Melbourne : pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le lancement des JMJ est l'occasion de dresser un portrait de ces deux grandes villes australiennes, rivales, selon Melbourne, depuis la nuit des temps.

Papst beim 23. Weltjugendtag in Australien
Le pape Benoît XVIImage : AP

En remportant les JMJ, Sydney a de nouveau marqué un point, note le quotidien. Le monde va y voir le pape Benoît XVI et penser, une fois n'est pas coutume, qu'en plus d'être la plus grande ville d'Australie, elle en est aussi la capitale. Or, n'en déplaise aux deux concurrentes : la capitale du cinquième continent, ça n'est ni Sydney, ni Melbourne mais Canberra.

Sudan ausgegrabene Schädel aus Massengrab
Le procureur de la CPI accuse Omar el-Béchir de génocideImage : AP

C'est un autre genre de photo qui s'étale en Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung : celle d'expulsés du Darfour, en route vers un camp de réfugiés, au Tchad. Tout comme les réactions de la communauté internationale, celles de la presse allemande sont partagées quant à l'inculpation du Président soudanais Omar el-Béchir par le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo. Pour le journal de Francfort, il ne fait aucun doute que Béchir est responsable, politiquement, de la mort de milliers de personnes et de l'expulsion de plusieurs millions d'autres. La mission des Nations Unies pour la paix est quant à elle complètement dépassée, déplore le journal. Les organisations d'aide humanitaires se font constamment agressées et pillées. Cela fait déjà des années que le Darfour implore le ciel. Il s'agit tout simplement d'une illustration dramatique de l'échec de la communauté internationale.

Chefankläger Moreno-Ocampo in Den Haag beschuldigt Al-Baschir des Völkermords
Lui Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationaleImage : picture-alliance/ dpa

La Süddeutsche Zeitung, salue, elle, le courage de Luis Moreno-Ocampo. Accuser le Président soudanais de génocide n'est pas une simple manœuvre politique de la part d'un juriste. Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon aura beau se plaindre des difficultés accrues que risquent de rencontrer ses troupes, ce n'est pas la justice qui est responsable. Non. Le vrai responsable du désastre au Darfour est en premier lieu le président Béchir. Viennent ensuite les Chinois et les Russes qui défendent son régime. Les Européens et les Américains enfin, qui n'ont même pas été capables d'envoyer quelques hélicoptères pour la mission de paix. Les uns et les autres se sont contentés de regarder. Le procureur général lui se contente d'officialiser ce que tout le monde sait déjà : Béchir est probablement un assassin.

Sudans Präsident Al Baschir
Omar el-BéchirImage : AP

Die Tageszeitung est plus sceptique quant aux conséquences de la plainte. Quoi qu'il arrive et même si cette dernière portait ses fruits, le mandat d'arrêt qui suivrait ne pourrait être exécuté que si Béchir quittait le pouvoir et que son successeur le livrait à la justice, deux choses pratiquement impensables. L'action de Moreno-Ocampo si elle conséquente, souligne également à quel point la marche de manœuvre effective de la Cour pénale internationale est réduite.