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L'armée togolaise se rapproche des civils

5 mai 2011

Au Togo, l'armée organise à partir de ce jeudi des journées portes ouvertes pour se rapprocher de la population. Une première alors que l'armée togolaise a souvent été accusée de violences envers les civils.

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Forces de l'ordre au TogoImage : AP

L’armée togolaise, longtemps accusée par les organisations de défense des Droits de l’Homme et les partis politiques d’être à l’origine des violences contre les civils a décidé de tourner la page en devenant une armée républicaine au service de la population. Elle veut s’ouvrir au civil en organisant pour la première fois des journée portes ouvertes. C’est pour permettre à la population de se frotter avec les militaires.

«Nous espérons qu’au sortir de ces journées portes ouvertes, la population togolaise et le forces armées togolaises vont se rapprocher davantage. Nous en avons besoin, notre population aussi en a besoin. Il est question en le faisant de nous inscrire dans la ligne de conduite du Chef de l’Etat qui prône la réconciliation nationale», a déclaré Atcha Titikpina Chef d’Etat major de l’armée togolaise.

Menschen demonstrieren in Togo
La société civile aimerait que l'armée reconnaisse ses tortsImage : AP

Punir les coupables

Mais du côté de la société civile togolaise on souhaite que ces actions dépassent le cadre du folklore...et que l’armée reconnaissent ses torts et les auteurs des violences sur les civils soient traduits en justice.

«Je crois qu’au delà des journées portes ouvertes que l’armée togolaise réaffirme solennellement son engagement aux côtés aux côtés des peuples en faveur de la démocratie et surtout que les auteurs d’actes répréhensibles, par le passé, soient punis. C’est par ces exemple que la population, à mon sens, peut se dire en réalité quelque chose à changé», soutient André Afanou, du collectif des association contre l’impunité au Togo.

Des éléments de l’armée togolaise ont été cités dans des rapports notamment celui d’une commission d’enquête des Nations Unis comme auteurs de répression qui ont fait plus de 500 morts en 2005 au Togo. Pour faire la lumière sur ces allégations et sur les violences politiques au Togo depuis les années 60, une commission vérité justice et réconciliation a été créée et est à pied d’oeuvre.

Auteur : Noel Tadégnon (correspondant à Lomé)
Edition : Kossivi Tiassou