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L'après-Chavez sous tension au Venezuela

Laure Wallois17 avril 2013

Les manifestations post-électorales ont fait sept morts et une soixante blessés. Le vainqueur du scrutin présidentiel Nicolas Maduro et son adversaire Henrique Capriles se renvoient la responsabilité des violences.

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Des partisans de Henrique Capriles fuient les gaz lacrymogènes lancés par la police, le 15 avril à Caracas
Des partisans de Henrique Capriles fuient les gaz lacrymogènes lancés par la police, le 15 avril à CaracasImage : Reuters

Dimanche 14 avril, le successeur désigné d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro, a remporté de peu l'élection présidentielle. Contestant ces résultats, Henrique Capriles a appelé lundi les opposants au gouvernement à manifester dans tout le pays. Des rassemblements qui ont très vite dégénéré dans plusieurs provinces du pays.

Les sept victimes des manifestations "ont été tués par des hordes fascistes". Tels sont les termes qu'a utilisés hier Nicolas Maduro dans une allocution télévisée faisant référence aux partisans d'Henrique Capriles. Le nouveau chef de l'État essaie de rassembler les chavistes autour de lui :

« C'est un coup d'État orchestré que nous dénonçons. Je peux vous le dire ici, nous avons évité ce coup. Mais ils vont encore continuer de déstabiliser le pays. »

De son côté, Henrique Capriles a condamné publiquement les violences et appelé son camp au calme :

« J'appelle mes partisans à la réserve. Notre marche de protestation prévue demain [mecredi 17 avril, NDLR] n'aura pas lieu. Quiconque descend dans la rue est du côté de la violence et sert la cause du gouvernement. »

Henrique Capriles craignait que cette nouvelle manifestation soit "infiltrée" par des agents de l'État. Par ailleurs, il s'est dit prêt à un dialogue avec le gouvernement qui, pour l'instant, campe sur ses positions.

Des centaines de partisans de Henrique Capriles ont manifesté à Caracas
Des centaines de partisans de Henrique Capriles ont manifesté à CaracasImage : Reuters

L'opposant conservateur avait demandé le recomptage des bulletins auprès du Conseil national électoral (CNE), dénonçant de nombreuses irrégularités. Sa requête a été rejetée par le CNE qui soutient que le système de vote électronique était infaillible. L'instance électorale vénézuelienne a conseillé au candidat déçu d'utiliser les voies légales en déposant un recours.