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L'Amérique avant tout

Claire-Marie Kostmann
1 mars 2017

Dans son discours devant le Congrès, Donald Trump a assuré qu'il défendrait d'abord les intérêts de son pays avant ceux de la communauté internationale. Mais il semble avoir enfin revêtu le costume de sa fonction.

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USA Donald Trump vor dem US-Kongress in Washington
Image : Reuters/K. Lamarque

Dans ce discours, c'est l'Amérique d'abord - MP3-Stereo

Un ton apaisé, un discours lu, sans dérapages. Des phrases teintées d'optimisme. Le style de Donald Trump a changé après des mois de campagne électorale et un début de mandat marqué par d'importantes polémiques, nous dit Jackson Janes, politologue à l'université Johns Hopkins de Baltimore. Il était interrogé par nos confrères de Deutschlandfunk.

"Je crois que ces quatre dernières semaines, il n'avait pas du tout pris ses fonctions. Il était encore en campagne. Et hier soir, il était bon gré mal gré dans la situation où il devait agir en tant que président. Et je crois qu'il a plutôt réussi."

Un président qui n'a toutefois pas réussi à rassembler. Il a appelé à l'union des républicains et des démocrates - mais beaucoup de représentants du parti d'opposition sont restés assis, bras croisés, certains partant même avant la fin du discours. Des élues femmes arboraient mêmes des vêtements blancs, symbole de la lutte pour les droits des femmes face à un président dénoncé pour sa mysoginie.

Pas un mot sur la Russie ou la Syrie

Qu'en est-il du discours sur le fond, et notamment en matière de politique étrangère? Là non plus, il n'a pas convaincu. Si Donald Trump a évoqué la lutte contre l'État islamique, d'autres sujets ont brillé par leur absence, souligne Michael Czogalla, expert en sécurité à la fondation allemande Friedrich Ebert de Washington.

USA Carryn Owens bei der Rede von Donald Trump vor dem US-Kongress in Washington
Donald Trump a rendu hommage à Carryn Owens (à gauche), la compagne de Ryan Owens, soldat des forces spéciales tué dans une opération au YémenImage : Reuters/K. Lamarque

"L'EI, c'est de la politique étrangère, il en a parlé. Il a aussi parlé de l'OTAN. Mais à part ça, il n'a rien dit. Il n'a pas évoqué la Russie, la Syrie, la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan,... La liste est plutôt longue. Il n'a rien dit des intérêts nucléaires. Toutes ces choses, il a une opinion dessus qu'il a déjà exprimée. Mais là, il n'en a rien dit du tout. C'est pourquoi c'était selon moi un discours centré sur l'Amérique : L'Amérique est en pole position. On doit d'abord penser à nous!"

Donald Trump a assuré que les Etats-Unis "respecteraient les institutions historiques, mais également les droits souverains des nations. Nous voulons l'harmonie et la stabilité, pas de guerre et de conflit", a-t-il promis.