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L'Allemagne prend la tête de la KFOR

Audrey Parmentier1 septembre 2006

C’est l’Allemagne qui prend à partir d’aujourd’hui la tête de la KFOR, la force de paix des Nations Unies au Kosovo. Le ministre allemand de la défense Franz Joseph Jung est sur place pour participer à des discussions politiques. Au menu : le futur statut du Kosovo.

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Image : AP

Jusqu’à présent, l’armée allemande avait 2300 soldats au Kosovo, dans le sud du pays. Ces dernières semaines, 600 autres se sont déployés dans le nord à majorité serbe. Des Serbes qui refusent de céder un territoire qu’ils considèrent comme le berceau de leur histoire, tandis que les Albanais, qui représentent 90% de la population kosovare, réclament l’indépendance de cette province administrée depuis 1989 par l’ONU. Un désaccord qui pourrait très vite dégénérer en guerre ouverte, c’est pourquoi il est hors de question de négliger cette mission là, qui plus est dans les meilleures conditions comme l’explique Franz-Joseph Jung :

„Nous n’enverrons des soldats qu’une fois que, premièrement, nous les aurons bien formés, et deuxièmement quand nous les aurons armés et suffisamment motivés. Jamais je n’enverrai des soldats en mission si je n’ai pas les moyens de les armer de façon optimale. »

Mais pour assurer une paix durable, il faut aussi que l’économie reparte. Pour l’instant, les usines rouillent, plus de la moitié de la population est au chômage – un phénomène qui concerne aussi bien les Serbes que les Albanais. Et pourtant, Joachim Rücker, économiste et directeur administratif de la mission de l’ONU à partir d’aujourd’hui, est optimiste :

« Je pense que le Kosovo a la possibilité de prendre le chemin d’une croissance durable, comme c’est le cas dans toutes les sociétés en transformation. Bien sûr, pour cela, il faut remplir certaines conditions, et ce n’est pas encore fait, mais ce qui est sûr, c’est que le Kosovo n’est pas un trou noir. »

Et d’après le chef de la mission de l’OSCE, l’organisation de sécurité et de coopération en Europe Werner Wnent, l’Allemagne peut contribuer à améliorer la situation :

« L’intérêt véritable de l’Allemagne c’est bien entendu la stabilité de la région, il s’agit de garantir la paix, de faciliter le développement économique. »

En tout cas, l'envoyé spécial des Nations unies Martti Ahtissaari, a récemment fait état d’un relatif progrès qui réduirait le fossé dans les négociations entre Kosovars albanais et serbes. Prochaine étape : une rencontre directe entre les deux parties qui aura lieu à Vienne les 7 et 8 septembre.