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L'affaire Katumbi renvoyée à la Cour constitutionnelle

Patrick Kasonde
20 juillet 2017

Le tribunal de grande instance de Lubumbashi a suspendu le procès de l'opposant congolais jusqu'à ce que la Haute cour de Kinshasa statue sur les irrégularités relevées par la défense.

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Kongo Oppositionspolitiker Moise Katumbi
Image : Getty Images/AFP/F. Scoppa

"C'est une victoire pour le droit et la justice" (Me Mukendi Wa Mulumba)

Au deuxième jour du procès dans l’affaire de spoliation immobilière qui oppose Moïse Katumbi au Grec Alexandros Stoupis, le tribunal de grande instance de Lubumbashi a décidé de renvoyer le dossier à la cour constitutionnelle, lors de l'audience de ce jeudi 20 juillet. Cette décision correspond à la demande des avocats de Moïse Katumbi. Ils veulent que la Haute cour de justice statue sur l'exception d'inconstitutionnalité qu'ils ont soulevée.

"C'est une victoire pour le droit et la justice", se réjouit Maître Mukendi Wa Mulumba, l'un des avocats de Moïse Katumbi. "Le tribunal de grande instance a bien dit le droit et dès la semaine prochaine le dossier ira à Kinshasa où la cour constitutionnelle va analyser la disposition sur la base de laquelle on nous avait débouté, afin de constater si cette disposition respecte oui ou non la constitution. C'est cela que l'on appelle l'exception d'inconstitutionnalité."

"Clouer le bec à Moïse Katumbi"

C'est en revanche une déception pour l'avocat du plaignant Alexandros Stoupis, le sujet grec qui a accusé Moïse Katumbi de spoliation. "Ce n'est que partie remise", affirme Maître Ambroise Kamukuny.

"Nous allons faire diligence pour que ce dossier soit acheminé devant la Haute cour afin de clouer le bec complètement à Moïse Katumbi. Vous avez déjà vu quelqu'un qui veut qu'on le disculpe traîner à présenter les moyens de sa défense ? Je suis déçu du fonctionnement de la justice. On a sursis à instruire l'affaire, mais la condamnation à trois ans de servitude pénale avec arrestation immédiate demeure sur la tête de Moïse Katumbi."

Des ONG de droit de l'homme, dont Justicia Asbl et le Centre des Droit de l'homme et du Droit humanitaire (CDH), ont dénoncé une pression sur les magistrats par les décideurs politiques.