La trêve menacée à Gaza
28 janvier 2009L'arrivée de George Mitchell dans la région a concordé avec la première poussée de violences dans la bande de Gaza depuis l'arrêt des combats, il y a dix jours. Un soldat israélien a été tué et trois autres blessés par l'explosion d'une bombe le long de la clôture qui sépare l'Etat hébreu de Gaza. Sans revendiquer l'attentat, le Hamas l'a qualifié de "réponse naturelle aux crimes de l'occupant", après la mort la semaine dernière de deux Palestiniens. Des chars et hélicoptères israéliens ont ensuite déclenché une fusillade qui a coûté la vie à un paysan palestinien.
Peu après, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a promis dans un communiqué de riposter à cette attaque : "Il s'agit d'une attaque sérieuse et nous allons y répondre, a t-il dit. Je ne vais pas développer cela maintenant, mais ils vont voir comment nous réagissons". Et les représailles annoncées ne se sont pas fait attendre. Après avoir fermé tous les points de passage par lesquels transite l'aide humanitaire, Tsahal a bombardé cette nuit des tunnels de contrebande situés à la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza.
Depuis le Caire, première étape de sa tournée régionale, l'émissaire américain George Mitchell a réaffirmé sa détermination : "Il est d'une importance cruciale que le cessez-le-feu à Gaza soit étendu et consolidé et nous appuyons les efforts persistants de l'Egypte dans ce sens, a t-il déclaré. Les Etats-Unis se sont engagés à poursuivre vigoureusement les efforts en faveur d'une paix durable paix et de la stabilité dans la région. La décision du président Obama de m'envoyer en mission dans cette région moins d'une semaine après son investiture constitue une preuve claire et tangible de cet engagement".
George Mitchell est maintenant à Jérusalem, il doit s'entretenir aujourd'hui avec les dirigeants israéliens avant de se rendre en Cisjordanie, où il rencontrera le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Ce dernier a promis d'adopter une position plus ferme envers l'Etat hébreu. De quoi rendre la tâche du médiateur encore un peu plus ardue.