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La sécurité du Kasaï en question après un double meurtre

Benjamin Abbo
15 février 2018

Le double meurtre du chef traditionnel Badibanga et de son épouse remet une nouvelle fois la question de la sécurité dans la région sur le devant de la scène.

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Image : picture alliance/dpa

En République démocratique du Congo, le double meurtre du chef traditionnel Badibanga et son épouse, retrouvés morts après leur enlèvement par des miliciens Kamwina Nsapu, pose une nouvelle fois la question de la sécurité dans la région du Kasaï.

A l'origine de ce drame, un litige entre le chef Badibanga et les Kwamina Nsapu qui lui reprochaient de les avoir dénoncé à l'armée congolaise. Des soldats avaient démantelé un camp de miliciens à Kantole début janvier.

En plus de ce meutre, les violences se sont aussi soldées par une quarantaine de maisons incendiées. Toutes brûlées en représaille. 

Une situation toujours précaire

"Les jeunes milicens sont en colère et pointent du doigts les chefs traditionnels. Ils les soupconnent d'être collaborateurs des autorités en place", explique Norbert Dibelayi (Tishibelai), activiste de la Lucha à Kananga en RDC. Il confirme que sur place la sécurité reste précaire. "Il y a de nombreux morts", raconte-t-il. "Ici certains pensent que le pouvoir alimentent cette situation, pour en tirer des bénéfices politiques". 

La Lucha invite la population à population manifester le 25 février. "Les élèves ont peur d'aller en cours, les professeurs aussi, cela suffit, il nous faut une alternance", dit Norbert Dibelayi. 

Depuis septembre 2016, les violences dans la régions ont causé la mort de plus de 3.000 personnes d'après l'Église catholique. 1,4 million d'autres personnes auraient aussi pris la fuite selon l'ONU.